Parents / Familles
Les jeudis muets. Moi, Fina, enfant du divorce
HIPPOLYTE Sylvie, Ed. Autres-talents, 2014, 381 p.
Comme dans tant de familles, tout avait commencé dans le bonheur : des parents entourant leurs enfants de soins attentifs, dans une atmosphère sécurisante et chaleureuse. Pour quelles raisons le couple a-t-il basculé ? Quel est le ver qui s’est infiltré en lui, comme dans le plus généreux des fruits ? D’où est venue la terrible désillusion qui a fini par transformer la résignation en un flot de violence ? Sylvie Hippolyte ne peut le dire, avec certitude. La seule chose dont elle soit sûre
Où va la famille ?
PIERRON Jean-Philippe, Ed. Les Liens qui Libèrent, 2014, 231 p.
Comment réussir à penser la spécificité qui fait la famille, face à l’alternative d’un moralisme abstrait la réduisant à une unité idéalisée, éternelle et naturelle et d’un relativisme la dissolvant dans la multiplication de ses configurations culturelles ? Peut-être, en se tournant vers un philosophe, comme Jean-Philippe Pierron qui, évitant tout réductionnisme, préserve la complexité. Cette institution, explique-t-il, se trouve à la conjonction du biologique et du symbolique
La nouvelle autorité parentale et les actions de soutien à la parentalité
VERDIER Pierre et SELLENET Catherine, Ed. Berger Levrault, 2013, 272 p.
Un livre écrit par deux auteurs, au fait de leur talent, ne peut qu’être accueilli avec grand intérêt. Pierre Verdier, nous présente d’une manière particulièrement rigoureuse et limpide l’état actuel de la législation sur l’autorité parentale. S’abreuvant aux différents codes, jurisprudences et commentaires juridiques, il nous livre la substantifique moelle des règles de droit, en la matière. Démarche méticuleuse qui cherche à la fois à vulgariser un domaine exprimé d’une
Père, mère, des fonctions incertaines. Les parents changent, les normes restent ?
NEYRAND Gérard, WILPERT Marie-Dominique, TORT Michel, Ed. érès, 2013, 109 p.
Les représentations traditionnelles constituent une sorte de cahier des charges de ce que devrait être un homme et une femme : force, courage et violence étant l’apanage du premier, patience, sensibilité et écoute étant propres à la seconde. Mais, la vulgarisation parfois hasardeuse des sciences humaines a eu pour effet pervers d’édicter, elle aussi, des normes auxquelles chacun se réfère comme autant de prétendues bonnes attitudes à adopter. Si le rabattement du
Élève-moi !
TONUS Myriam, Ed. Couleur livres, 2013, 128 p.
Éduquer un enfant implique de suivre un cheminement d’humilité sans égal : c’est apprendre sur le tas par un jeu d’essais et d’erreurs ; c’est accepter de se sentir décentré, interrogé, déplacé ; c’est être interpellé en permanence sur ce que l’on sait ou ce que l’on croit savoir. Telle est la conviction d’un auteur qui, tout en tenant compte des mutations en cours, rappelle néanmoins un certain nombre d’invariants. Certes, explique Myriam Tonus, un monde s’est effondré : celui d’une société
Une éducation martiale contre la violence? Du cœur au corps
DERVAUX Stéphane, Ed. Champ Social, 2013, 190 p.
Éduquer c’est être condamné à la créativité et à l’innovation permanente, affirme Stéphane Dervaux, qui met en application ce précepte dans son essai sur la violence dont se rendent coupables et dont sont victimes les adolescents. L’une des sources de ces comportements peut être trouvée du côté de la télévision qui, à travers ses programmes les plus agressifs, provoquent des perturbations (angoisses immédiates ou différées, cauchemars, invasion du champ psychique…) et induit la reproduction du
Enfants perdus. Enquête à la brigade des mineurs
BEREST Claire, Ed. Plein Jour, 2014, 184 p.
Confrontée, comme ancienne enseignante et dans son quartier, à ces adolescents(e)s qui l’intriguent et la terrifient, l’auteure s’est lancée, pour écrire son livre, dans toute une série d’entretiens auprès de la brigade des mineurs de Paris, mais aussi auprès d’autres acteurs en contact avec les jeunes générations. Mais, ce n’est pas tant pour s’intéresser à l’enfance qu’elle soit en danger ou dangereuse, que pour répondre à l’inquiétude qui la taraude sur un sujet qui reste pour elle une énigme
L’éducation en mal d’autorité
LE PENNEC Yann, Ed. L’Harmattan, 2013, 89 p.
L’autorité fut longtemps fondée sur la toute puissance autocratique du paterfamilias, s’exerçant verticalement et exigeant sur le champ et sans contestation possible l’obéissance. Cette soumission fut légitimée tant par un Aristote considérant que l’enfant est uniquement prisonnier de ses désirs, qu’un La Bruyère lui attribuant toutes le turpitudes humaines, qu’un Kant le réduisant à la somme de ses impulsions désordonnées que la discipline n’avait pas encore humanisées ou encore un Le Play le
La famille: ressource ou handicap?
COUM Daniel (Sous la direction), Ed. érès, 2013, 231 p.
Quelles que soient les modalités diverses et variées de faire famille, celle-ci a toujours été le creuset permettant à l’enfant, nourri de lait autant que de fantasmes et de références culturelles, de grandir. Les parents ont toujours pour fonction de transmettre au petit d’homme, par imprégnation longue, ce qui lui permettra d’accéder à l’âge adulte. Ce qui lui est nécessaire pour atteindre cet objectif relève d’un véritable paradoxe : bénéficier du soutien et de l’aliénation
La parenté en question(s)
BEDIN Véronique et FOURNIER Martine (Sous la direction), Ed. Sciences Humaines, 2013, 235 p.
Quand les sciences humaines s’emparent de la question de la famille, on quitte l’univers des fantasmes et des idéologies, pour entrer dans celui de la réalité. L’ouvrage édité par la célèbre revue éponyme démontre que si toutes les sociétés ont énoncé des règles et des tabous concernant les unions sexuelles de ses membres, la procréation et l’éducation des enfants, il n’existe aucun archétype uniforme et absolu, mais plutôt une grande diversité de