Parents / Familles
A mort la famille! Plaidoyer pour l’enfant
Michel Fize, érès, 2000, 224 p.
Michel Fize continue dans ce nouvel ouvrage la démonstration qu’il avait entamée dans ses précédentes parutions. Après avoir élevé les adolescents au stade de peuple et avoir dénié leur crise (pour en faire les victimes de la crise sociale), il s’attaque à la famille considérée comme « fossoyeur de la liberté des enfants » (p.208). L’organisation tribale, explique-t-il, garantissait des relations libres et volontaristes. Dès que la famille patriarcale s’est imposée, c’est le modèle pyramidal qui l’a emporté
Y a-t-il de bonnes mères?
Maurice T. MASCHINO, Belfond, 1999, 302 p.
"Il n'y a de bonnes mères que mortes". Maurice T. Maschino n'y va pas par quatre chemins. S'attaquer à ce que notre société a de plus sacré : la figure maternelle, relève du défi, voire de l'inconscience. C'est peut-être pour cela que la lecture de cet ouvrage est à recommander en priorité. Demander à une mère d'aimer sans excès, sans accaparer son enfant, ni l'étouffer. Lui demander de trouver le juste équilibre entre l'enfant objet et sa reconnaissance comme sujet. Lui demander de passer sans
Le vrai rôle du père
Jean LE CAMUS, Odile Jacob, 2000, 192 p.
Traditionnellement, le père se voit affubler de la mission de séparer la mère et son bébé et de permettre à ce dernier d'intérioriser la loi, toutes choses qui marquent le passage de l’état de nature à celui de la culture. Ainsi, pour la plupart des psychologues, l'âge du père interviendrait après l'âge de la mère. Jean Le Camus se propose ici de dépasser ce modèle classique qu'il dénonce comme réducteur. Pour l'auteur, le père joue un rôle à la fois multidimensionnel (et non unidimensionnel), immédiat
Bientraitances: mieux traiter familles et professionnel
Sous la direction de Marceline Gabel, Frédéric Jesu et Michel Manciaux, éditions Fleurus, 2000, 454 p.
Professionnellement, on attache toujours trop d’importance à ce qui va mal par rapport à ce qui va bien. Si on arrive aujourd’hui à comprendre les éléments constitutifs des mauvais traitements, la recherche autour des conditions d’une bientraitance en est encore à ses débuts. Cette démarche a néanmoins fait son chemin dans la réflexion collective, au point de regrouper autour de ce thème plus de trente deux chercheurs et praticiens, dans un
Les enjeux de la parentalité
Sous la direction de Didier HOUZEL, érès, 1999, 200p.
A l’excès fréquemment dénoncé d’une cassure des liens entre les enfants placés et leurs parents, n’a-t-on pas abouti à un excès inverse, consistant à maintenir à tout prix ces mêmes relations avec des parents destructeurs parce qu’inadéquats ou pathologiques? A partir de quels indices peut-on et doit-on favoriser le rapprochement ou au contraire organiser la distance entre les uns et les autres ? Comment savoir si une rupture sera traumatisante pour le psychisme de l’enfant ou au contraire
La famille peut-elle encore éduquer?
Barbara WALTER, érès, 1997, 142 p.
En matière d’éducation familiale, nous sommes dans une époque à la fois plus libre, mais aussi moins rassurante. Auparavant, la nécessité de choisir s’imposait rarement : chacun devait suivre une partition écrite d’avance. Aujourd’hui, il n’y a plus de modèle sur lequel s’appuyer. Il faut rejeter l’alternative selon laquelle la famille serait soit spontanément éducative, soit par essence enfermante et malsaine. L’auteur nous propose une revue de sept ouvrages de pédagogie qui vont des « Petites filles
Ecole des Parents
n°4-2000 (5 impasse Bon secours 75543 Paris cedex 11)
« L’Ecole des Parents » a consacré le dossier central de son numéro d’avril à l’évolution du droit familial. En trente ans, la famille a connu une évolution fulgurante. Cette forme d’organisation qu’on présente aisément comme la cellule de base de notre société s’est débiologisée au profit du lien relationnel et affectif. La loi s’est adaptée à ces mutations : l’autorité parentale s’est substituée à l’autorité paternelle en 1970, l’enfant naturel s’est vu reconnaître les mêmes droits que
Des parents de même sexe
Eric DUBREUIL, édition Odile Jacob, 1998, 332p.
Le sujet est subversif, du fait même qu’il déstabilise « un certain nombre de normes instituées autour de l’idée de couple, de famille et de l’art de ’’bien élever’’ les enfants ». Dans sa préface, Geneviève Delaisi de Parseval situe bien la problématique dont il est question ici.
Le lecteur sectaire, farci de préjugés et convaincu que son mode de vie actuel est non seulement le seul possible, mais aussi le seul acceptable, peut s’arrêter là. Cette rubrique, s’il la lit, va réveiller son
La douleur des pères. Un enfant a droit à ses deux parents
Bernard FILLAIRE, Stock, 1998, 225 p.
La rupture de la vie conjugale est toujours pénible pour les enfants. Mais, leur souffrance est décuplée quand à cette séparation se rajoute la dissolution du couple parental. « Un enfant a droit à ses deux parents » plaide Bernard Fillaire dans le sous-titre d’un ouvrage qu’il consacre à une maltraitance particulièrement peu reconnue : la privation pour l’enfant du parent qui ne l’héberge pas. Traditionnellement, la mère est considérée comme a priori capable de s’occuper de l’enfant. Il faut en revanche
Les grands-parents ces inconnus
Yvonne Castellan, Bayard Editions, 1998, 210 p
L’accès à la grand-parentalité constitue un palier important de l’existence humaine. Il s’agit d’une délégation de fécondité et d’une mise en scène du fantasme d’immortalité. L’immense joie narcissique qui suit la naissance amène chaque famille à s’engager dans une démarche d’appropriation par le jeu des recherches de ressemblances. Un nouveau rôle attend les grands-parents. Il y a d’abord le remaniement de leurs relations avec leurs propres enfants qui se sont transformés à leur tour en parent