Sociologie
Non, ce n’était pas mieux avant. 10 bonnes raisons d’avoir confiance en l’avenir
NORBERG Johan, Ed. Plon, 2017, 269 p.
Le bon vieux temps, c’est maintenant, proclame avec force Johan Norberg ! L’idéalisation du passé est une aberration. Jusqu’à ce que la révolution agricole multiplie la productivité par 2500, la malnutrition tuait des milliers de personnes : 56 famines nationales rien qu’en France entre le XIème et le XVIIIème siècle. L’accès à l’eau potable était rare, la pollution des sources contraignant à consommer de la bière et du vin (la fermentation éliminant les bactéries). L’espérance de vie était de 20/30 ans
Jouer le monde. Critique de l’assimilation du sport au jeu
DAVID Ronan et OBLIN Nicolas, Ed. Le bord de l’eau, 2017, 81 p.
Il est courant d’identifier le sport au jeu. Les deux auteurs contestent cette confusion et le démontrent avec opiniâtreté. Le jeu qu’ils désignent comme « libre » est un amusement, un divertissement, un délassement et une récréation. Il n’a pas vocation à éduquer, mais à distraire, à s’amuser et à se mesurer en gagnant une fois et perdant une autre. Le cache-cache, le loup, la dînette, l’imitation de la maîtresse ou du docteur n’ont d’autres buts que de se cacher, de s’attraper
Aliénation et accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive
ROSA Hartmut, Ed. La Découverte, 2014, 153 p.
Notre monde est soumis à un vertigineux processus d’accélération. Au niveau technique d’abord : la vitesse de communication s’est accrue de 107 %, celle des transports de 102 % et celle du traitement des données de … 1010 %. Le changement social est aussi concerné : la famille ou le travail connaissent des bouleversement à l’intérieur d’une même génération (quand il en fallait plusieurs, auparavant). Il en va de même pour le rythme de vie : nous faisons plus de choses en moins de temps et plus
Les larmes de Charlie… et Cie
FIZE Michel, Ed. L.G.O., 2017, 67 p.
Après chaque évènement médiatique fort, le corps social plonge dans une véritable transe émotionnelle, répercutée par des media grands prescripteurs de ce qu’il faut ressentir. Tout semble bon pour produire cette véritable spectacularisation du tragique, une émotion sur le point de disparaître étant déjà remplacée par la suivante. La communion qui s’empare de l’opinion publique remplace la réflexion par la bien-pensance, fait primer le sentiment sur l’évènement qui est sensé le déclencher, substitue
La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires
GUILLUY Christophe, Ed. Flammarion, 2014, 187 p.
Les grandes métropoles pourraient constituer le miroir d'une mondialisation heureuse : enrichissement permanent et PIB en hausse, symbole d'une société ouverte et déterritorialisée où la mobilité des hommes et des marchandises est source d'emplois et de progrès social. Mais, quand on y regarde de plus près, ce que fait avec précision Christophe Guilluy, on constate l'émergence d'une contre société regroupant des catégories de population vivant en dessous du revenu médian et fortement
Sport à tout prix? Critique de la socialisation sportive
Le Sociographe n°38, mai 2012, 128 p.
Longtemps rejeté pour son élitisme et sa dimension éminemment commerciale, le sport de compétition a été convoqué, au début des années 1980, pour réussir à canaliser la violence des quartiers défavorisés, favoriser l’unité entre les communautés et atténuer les différences sociales, sexuelles et ethniques. En réalité, ce qui a changé, ce n’est pas la nature de cette activité, mais la mission quasiment miraculeuse que lui enjoignent d’accomplir certains entraîneurs, éducateurs ou acteurs politiques. Le
La société du mérite. Idéologie méritocratique & violence néolibérale
GIRARDOT Dominique, Le bord de l’eau, 2011, 228 p.
En imposant le principe généralisé du mérite, la société démocratique s’est construite à l’opposé d’un régime autocratique fondé sur des privilèges liés au hasard d’une noble naissance. Où peut-on trouver meilleure justice et meilleure égalité que dans ces critères de l’effort et de la compétence individuelle ? Tel est, en tout cas, le credo républicain qui s’est imposé depuis plus de deux siècles. Pourtant, sous des apparences accortes, l’idéologie du mérite est porteuse d’une redoutable
Juste? Injuste? Sentiments et critères de justice dans la vie quotidienne
KELLERHALS Jean & LANGUIN Noëlle, éd. Payot, 2009, 219 p.
L’espèce humaine a toujours été assoiffée de justice. De tous temps, les hommes se sont déchirés et entretués, au nom de cette commune et tenace aspiration. Pourtant, il semble impossible de retenir une même représentation de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. L’étude proposée ici nous le démontre amplement. Prenons le salaire. Il est considéré comme équitable, à partir de multiples critères. Les uns optent pour une comparaison avec ce que gagnent les autres salariés
Le juste et le vrai. Études sur l’objectivité des valeurs et de la connaissance
BOUDON Raymond, Hachette Littérature, 2009, 575 p.
Comment distinguer le vrai du faux ? C’est à cette question que tente de répondre Raymond Boudon, à travers ce recueil d’articles, de conférences et de contributions à des ouvrages collectifs. On a l’habitude d’attribuer la croyance erronée ou la conviction en des idées douteuses à des préjugés irrationnels, à des pensées magiques ou à une mentalité primitive, à un quelconque fanatisme, à une aliénation ou à un aveuglement, à la passion ou à la manipulation, voire encore à une résistance au
Le bêtisier du sociologue
HEINICH Nathalie, Hourvari, 2009, 154 p.
La sociologie a pour fonction de décrire et d’analyser, pas de former un jugement et encore moins un avis. Le sociologue explique ce qu’il ressent de la réalité. Il dérape, quand il affirme ce qu’elle doit être et échoue dans sa mission quand il affirme ce qu’il croit qu’elle doit être. Nathalie Heiniche n’est guère conciliante avec sa propre discipline, n’hésitant pas à dénoncer les coteries d’un monde universitaire qui stigmatise toute volonté de pluralisme et toute tentative de pensée buissonnière