Sociologie
La tendresse
Sylvie CONSOLI, Odile Jacob, 2003, 288 p.
La peau est un des organes les plus fantastiques dont est doté le corps : barrière imperméable, presque étanche, elle isole contre les variations de température et défend contre les infections, se régénère toute seule et synthétise la vitamine D. Elle est, en outre, parcourue par une innervation particulièrement dense qui la rend d’une grande sensibilité au toucher. Mais elle n’a pas seulement que des fonctions biologiques. Elle tisse aussi, des interrelations étroites avec le psychisme. Il suffit
Une histoire de l’autorité. Permanences et variations
Gérard MENDEL, La Découverte, 2002, 284 p.
L’autorité est en crise. C’est là un thème récurrent qui, pourtant, échappe rarement au sens commun. Un consensus existe pour définir ce concept comme la possibilité d’obtenir une obéissance volontaire sans pour cela que ne soit nécessaires ni la contrainte physique, ni l’arme de la conviction. Autre caractéristique largement reconnue : l’autorité s’inscrit dans le registre de la dissymétrie. En effet, dès qu’on argumente, on se place sur un plan d’égalité. L’espace démocratique serait donc un
Le premier sexe - Mutations et crise de l’identité masculine
André RAUCH, Hachette Littérature, 2000, 300 p
La crise qui affecte l’identité masculine remonte à l’effondrement du vieil ordre dominant. Dans l’ancienne France, le mélange entre les hommes et les femmes était inconcevable. Le régime d’apartheid qui s’imposait alors, constituait un acte initial et initiatique. La révolution dont le point culminant est le parricide de Louis XVI marque le refus de la domination du père. Mais, ce rejet s’appuie alors encore, sur la suprématie du paradigme masculin. Le souverain est présenté comme incapable de
Les passions ordinaires - Anthropologie des émotions
David LE BRETON, éditions Armand Colin, 1998, 223 p.
Tout un chacun pouvait penser qu’il n’y avait rien, de plus partagé dans le monde que les émotions. Après la lecture du livre passionnant de David Le Breton, le lecteur sera édifié. Si le ressenti et l’expression des sentiments peuvent apparaître comme provenant du plus profond de l’intimité, ils n’en sont pas moins socialement et culturellement modelés. L’auteur nous en fait la magistrale démonstration, démontant pierre après pierre les arguments naturalistes qui prétendent à
Les sciences humaines - Panorama des connaissances
Jean-François DORTIER, édition Sciences Humaines, 1997 487 p.
Jean-François Dortier, rédacteur en chef de la revue Sciences Humaines, nous fait la démonstration de son immense culture et de ses qualités de vulgarisateur. Il est loin le temps où un seul esprit pouvait contenir toute le savoir universel. Et pourtant, on trouve ici des centaines de références, de présentations de livre, d’explications de systèmes et de théories. Pas moins de 13 disciplines sont explorées : l’anthropologie, la linguistique, la psychologie, la psychopathologie
Du bon usage de la honte
Serge TISSERON, Ramsay, 1998, 202 p.
La honte constitue une réalité à la fois psychique et sociale si pénible que celui qui l’a éprouvée un jour fait tout pour l’oublier. Et là justement est le problème, car nombre de troubles psychologiques, d’angoisses inexplicables voire de difficultés d’apprentissage sont liés à une honte ancienne et enfouie. Il apparaît donc nécessaire de réhabiliter la reconnaissance de ce sentiment : c’est là le seul moyen de le dépasser. Ainsi, “ dire sa honte, c’est montrer qu’on échappe au risque d’être
Les sources de la honte
Vincent DE GAULEJAC, Editions Desclée De Brouwer, 1996, 315 p.
La honte est un sentiment profondément humain qui adopte de multiples aspects et visages. On peut la ressentir au niveau corporel (manque d’hygiène, aspect disgracieux, handicap), mais aussi sexuel (n’a-t-on pas parlé longtemps des “ parties honteuses ” ?), psychique (perte de l’estime de soi, conviction qu’on n’est pas digne d’être aimé), morale (quand on est surpris à ne pas respecter des règles de vie), ou encore sociale (stigmatisation en raison de son origine, de sa
La tyrannie du plaisir
Jean-Claude GUILLEBAUD, Seuil, 1998, 391 p.
Dès qu’on aborde la question de la morale sexuelle, on passe facilement pour un moraliste nostalgique ou pour un laxiste. On échappe difficilement soi-même à la subjectivité ou au manichéisme. Jean-Claude Guillebaud s’attache ici à déconstruire la vision simpliste que nous avons en la matière et de rétablir toute la complexité d’une réalité historique qui n’a que peu à voir avec l’idée que nous nous en faisons. Ainsi l’opinion commune prétend-elle à une évolution contemporaine venant abolir des
L’identité: l’individu, le groupe, la société
Coordonné par Jean-Claude RUANO-BORBULAN, éd. Sciences Humaines, 1998, 416 p.
Ce livre reprend le numéro spécial (n°15) de la revue Science Humaine consacré à l’identité, enrichi d’articles parus depuis 5 ans, ainsi que de documents inédits.L’identité est d’abord affaire personnelle. Elle s’édifie progressivement tout au long de l’enfance. Mais rien n’est acquis définitivement : au cours de l’existence l’identité s’affirme, évolue, se réaménage par crises et stades successifs. Etre soi-même nécessite de se différencier des autres.
D’où
Ecrits sur la bouche
Claude OLIEVENSTEIN, Odile Jacob, 1995, 245 p.
L’ouvrage du docteur Olievenstein ne se veut ni didactique, ni démonstratif. Il s’agit bien de libres propos tenus par l’auteur au gré de sa réflexion et de sa large culture autour de cet orifice buccal qui marque ce qu’il y a de plus spécifiquement humain dans l’Homme. La lecture de ces « écrits sur la bouche » peut surprendre au début. Mais très vite on se laisse porté et on est conquis par le rythme, le style et la densité d’un discours finalement plaisant et fort agréable.
Au début