Sociologie
Construire le sens de sa vie. Une anthropologie des valeurs
Gérard MENDEL, La Découverte, 2004, 204 p.
La morale d’une société, avec les règles et les lois qui s’y rapportent n’intéresse pas seulement le fonctionnement social. Elle constitue aussi un repère essentiel de l’identité individuelle. Ainsi, de cette éthique capitaliste qui privilégie la production à moindre coût, la maximalisation du profit, la conquête des marché, l’immédiateté des échanges, la marchandisation généralisée, tant celles des biens naturels, que des relations interpersonnelles. Le sentiment d’impuissance face à la volonté de
Penser avec Arendt et Levinas. Du mal politique au respect de l’autre
Fred POCHE, Chronique Sociale, 2004, 128 p.
Les fondements de l’engagement envers autruiLe livre que Fred Poché consacre à la pensée de Hanna Arendt et à Emmanuel Levinas est fécond en réponses possibles. L’auteur rejette d’emblée toute référence exclusive soit à des valeurs objectives valables en tous temps et en tous lieux, soit à un relativisme moral qui limiterait l’horizon éthique aux choix individuel de chacun. Il propose au contraire d’articuler la dimension de l’universel (nous appartenons toutes et tous à la même espèce humaine), à
La fin de l’autorité
Alain RENAUT, Flammarion, 2004, 266 p.
Les difficultés qui résultent de la crise de légitimité sans précédent que connaît notre société ne sont en rien le produit du hasard, pas plus qu’elles ne peuvent être réduites à des maladresses ou des excès qui eussent pu être évités. La nécessaire correction de trajectoire qui semble s’imposer est couramment identifiée en terme de recomposition de l’autorité. C’est justement parce que cette autorité implique une inégalité de relation que sa dissolution est le produit direct de la montée en puissance
Le dictionnaire des sciences humaines
Sous la direction de Jean-François DORTIER, éditions Sciences Humaines, 2004, 875 p.
Le travail social se donnant pour objectif la résolution des problèmes, le changement social et à l’amélioration du bien-être général, il ne peut que se nourrir en permanence de l’apport des sciences humaines. Les connaissances portant sur le fonctionnement du psychisme, la compréhension des relations interpersonnelles, l’appréhension de la multiplicité des formes de vie sociales, économiques, morales inventées au cours de l’histoire, le discernement des
Les interdits, fondement de la liberté
Michel FIZE, Presse de la Renaissance, 2004, 196 p.
Il est d’usage d’opposer liberté et interdit, la première étant à chérir et le second à proscrire. Michel Fize nous rappelle avec force dans un ouvrage fort bien documenté, que loin d’être antagonistes ces deux notions sont éminemment complémentaires. Bien sûr, si l’interdit s’impose de façon absolue à certaines libertés (comme celles de nuire à autrui), il n’est parfois jamais opposable à d’autres (telle la liberté de pensée). Mais, la liberté ne peut être absolue que pour l’ermite, ou
Des maux indicibles, sociologie des lieux d’écoute
Didier FASSIN, La découverte, 2004, 198 p.
On a vu se développer depuis quelques années de multiples lieux destinés à écouter et à prendre en charge la souffrance psychique. Quoi de plus légitime que cette approche qui propose aux victimes d’une précarité élevée au niveau de mode de régulation du travail et du marché, de pouvoir faire reconnaître le bien-fondé de leur plainte et reconstruire leur identité ? C’est sans compter sur une sociologie qui n’épargne rien et passe au papier de verre de son regard critique tout ce qui peut apparaître
L’invention de l’autorité
Alain VULBEAU, Jacques PAIN, Matrice, 2003, 236 p.
De l’autorité, on en a beaucoup parlé d’un point de vue longitudinal (ce qu’elle était hier, ce qu’elle n’est plus aujourd’hui). On a décrit ce qu’on met en œuvre quand elle vient à manquer : séduire pour prévenir ou menacer pour contenir, alors même qu’elle doit pouvoir convaincre sans persuader et s’imposer sans contraindre. Les auteurs ont choisi d’aborder ce sujet d’un point de vue transversal, en essayant d’explorer ce concept à partir des différentes façons dont il se décline sur le
Le chaos du vieillissement
Sous la direction de Michel PERSONNE, érès, 2003, 184 p.
Il n’y a pas d’organisation vivante sans processus de destruction. L’être humain n’échappe pas à cette règle. Le vieillissement extrême peut même s’identifier à une forme de chaos. Physique tout d’abord, du fait de l’altération physiologique de chacune de nos cellules ainsi que de nos capacités sensorielles. Au niveau des sentiments, ensuite : n’arrivant plus à faire connaître ses désirs, le sujet âgé finit par ne plus désirer. Ne désirant plus, il se néglige. Se négligeant, il ne
La tendresse
Sylvie CONSOLI, Odile Jacob, 2003, 288 p.
La peau est un des organes les plus fantastiques dont est doté le corps : barrière imperméable, presque étanche, elle isole contre les variations de température et défend contre les infections, se régénère toute seule et synthétise la vitamine D. Elle est, en outre, parcourue par une innervation particulièrement dense qui la rend d’une grande sensibilité au toucher. Mais elle n’a pas seulement que des fonctions biologiques. Elle tisse aussi, des interrelations étroites avec le psychisme. Il suffit
Une histoire de l’autorité. Permanences et variations
Gérard MENDEL, La Découverte, 2002, 284 p.
L’autorité est en crise. C’est là un thème récurrent qui, pourtant, échappe rarement au sens commun. Un consensus existe pour définir ce concept comme la possibilité d’obtenir une obéissance volontaire sans pour cela que ne soit nécessaires ni la contrainte physique, ni l’arme de la conviction. Autre caractéristique largement reconnue : l’autorité s’inscrit dans le registre de la dissymétrie. En effet, dès qu’on argumente, on se place sur un plan d’égalité. L’espace démocratique serait donc un