SCIENCES HUMAINES
Lexique des sciences humaines. Personne et société
Glorieux Jean, Gauthier Béatrice, éd. Chronique Sociale, 2010, 232 p
Les termes répertoriés ici sont parfois simples, parfois ils le sont moins. Ils sont souvent connus, d’autres fois non. Les voilà classés en 16 grandes familles : anthropologie, biologie, médecine, psychologie, sociologie, politique, droit, économie, écologie, éducation, pédagogie, communication, linguistique, logique, philosophie et religion. Ce lexique s’attache au sens des mots, qu’il éclaire en allant chercher l’étymologie, qu’il illustre par des exemples, qu’il commente
Un monde sans limite & Malaise dans la subjectivité
LEBRUN Jean-Pierre, Érès, 2009, 367 p.
Comment interpréter l’affaiblissement, dans notre société, des catégories de l’autorité, de l’incertitude, du risque, du temps d’attente, de la conflictualité que supplée la recherche de consensus et de l’immédiateté sans limite ? Pour Jean-Pierre Lebrun, l’une des raisons majeures, sinon la raison principale, tient dans le dérapage tant de l’autorité, que de la légitimité du père. Il fait remonter la remise en cause de cette position de tiers, essentielle à ses yeux pour permettre la séparation de la
Le juste et le vrai. Études sur l’objectivité des valeurs et de la connaissance
BOUDON Raymond, Hachette Littérature, 2009, 575 p.
Comment distinguer le vrai du faux ? C’est à cette question que tente de répondre Raymond Boudon, à travers ce recueil d’articles, de conférences et de contributions à des ouvrages collectifs. On a l’habitude d’attribuer la croyance erronée ou la conviction en des idées douteuses à des préjugés irrationnels, à des pensées magiques ou à une mentalité primitive, à un quelconque fanatisme, à une aliénation ou à un aveuglement, à la passion ou à la manipulation, voire encore à une résistance au
Vaincre sa culpabilité
TEILLAC Martine, éd. Du Toucan, 2009, 239 p.
La culpabilité est une morsure de l’âme qui nous habite de la naissance jusqu’à notre mort. Mais, c’est le prix à payer pour la conscience de nous-mêmes, affirme Martine Teillac qui consacre tout le début de son ouvrage à reconstituer la chronologie de la façon dont ce sentiment a été pensé. Cela commence par la philosophie platonicienne qui nous invite à devenir sage : en nous libérant de nos passions, nous éviterons le sentiment d’avoir commis une faute. Pour Saint Augustin, l’homme naît de toute
Mourir de dire la honte
CYRULNIK Boris, éd. Odile Jacob, 2010, 260 p.
La honte est un sentiment poison, un abcès de l’âme qui, pourtant, n’a rien d’irrémédiable. C’est ce que nous explique Boris Cyrulnik qui nous propose ici un brillant essai, écrit de main de maître, dans son style inimitable qui fait virevolter les concepts et les illustrations concrètes. Que nous dit-il ? Que ce ressenti a directement à voir avec nos rapports à autrui. Il prend sa source dans l’empathie, cette capacité à se représenter soi, parmi les autres. Si cette compétence nous fragilise
Penser à partir de la pratique - Rencontre avec Alain-Noël Henri
OMAY Oguz & GAILLARD Georges, Erès, 2009, 221 p.
Alain-Noël fait partie de ces personnalités du social qui ont œuvré pendant près de cinquante années auprès des professionnels, sans que leur action ne soit reconnue au-delà du secteur géographique où ils ont agi. Ce livre d’entretiens menés par un psychiatre et un psychologue permet de découvrir le cheminement d’un acteur et d’un sage animés d’une grande liberté de parole et de pensée. Philosophe et psychanalyste, il a failli devenir éducateur à l’éducation surveillée, avant d’opter pour
Le crépuscule d’une idole, l’affabulation freudienne
Onfray Michel, Grasset, 2010, 613 p.
Pauvre Freud ! La statue du commandeur vacille et les psychanalystes se déchaînent, ne sachant que jouer aux vierges effarouchées, drapées dans la toge de la vertu, en considérant toute critique comme une offensive du libéralisme contre la seule pensée émancipatrice digne de ce nom : la leur. Il est vrai que Michel Onfray n’y va pas de main morte. Décryptage de l’élaboration d’un corpus conceptuel qui ne fait aucune concession à l’hagiographie dominante, analyse humaine d’un personnage marqué par son temps
Le bêtisier du sociologue
HEINICH Nathalie, Hourvari, 2009, 154 p.
La sociologie a pour fonction de décrire et d’analyser, pas de former un jugement et encore moins un avis. Le sociologue explique ce qu’il ressent de la réalité. Il dérape, quand il affirme ce qu’elle doit être et échoue dans sa mission quand il affirme ce qu’il croit qu’elle doit être. Nathalie Heiniche n’est guère conciliante avec sa propre discipline, n’hésitant pas à dénoncer les coteries d’un monde universitaire qui stigmatise toute volonté de pluralisme et toute tentative de pensée buissonnière
Un monde sans fous
BORREL Philippe, éditions Champ Social, 2010, 174 p.
Les années 1970/1980 auront été marquées par une formidable créativité de la psychiatrie. La sortie des malades mentaux des asiles qui les enfermaient jusque là, constitua une occasion unique des les soigner au plus proche de leur lieu d’habitation et de leur vie sociale. Encore aurait-il fallu que des dispositifs alternatifs les accueillent. Mais les 50.000 lits qui auront été fermés, depuis 1980, n’ont été relayés que par des familles très vite épuisées et la rue où les malades mentaux se
Histoire de la folie de l’antiquité à nos jours
QUETEL Claude, éditions Taillandier, 2009, 620 p.
La poursuite de la folie à travers les âges, que nous propose Claude Quetel, remet en cause bien des idées reçues. La maladie mentale a existé à toutes les époques. Il n’y a pas de société sans fous. On en trouve la trace historique, dès l’antiquité. Le souci récurrent de la soigner a toujours mobilisé tant la médecine que le magique. L’imaginaire humain sut faire appel à une diversité de méthodes, mettant en jeu aussi bien les médicaments, que des thérapies par la parole ou d’autres média