Livres
L’école ente Autorité et Zizanie
LIFE, Chronique Sociale, 2003, 128 p.
Ce sont les chercheurs en science de l’éducation de l’université de Genève qui nous proposent ce petit abécédaire reprenant un certain nombre de concepts qui nourrissent la polémique entre les tenants du savoir et ceux de la pédagogie. De A comme Autorité jusqu’à Z comme Zizanie, le lecteur retrouvera 26 notions (une pour chaque lettre de l’alphabet) traitées par des tenants de la réforme qui considèrent à juste raison que « défendre inconditionnellement toute innovation serait aussi vain que de
L’école est-elle encore le creuset de la démocratie?
Philippe PERRENOUD, Chronique Sociale, 2003, 192 p.
Voilà un ouvrage qui ne se lit pas : il se dévore. L’intelligence et la pertinence du propos justifient pleinement qu’on aille, séance tenante, se le procurer. Qu’on en juge ! Nos sociétés ne vont pas très bien. On relie souvent ce mal-être à une école qui ne ferait pas son travail. Mais, un système éducatif ne peut être beaucoup plus vertueux que le système social de qui il retire ses ressources. Et si les valeurs dominantes sont l’individualisme, l’exploitation de l’homme par l’homme, la
Full sexuel. La vie amoureuse des adolescents
Jocelyne ROBERT, Les éditions de l’Homme, 2003, 202 p.
Voilà un ouvrage qui décoiffe. Habilement écrit par une sexologue québécoise, illustré avec humour et finesse, il ne peut que plaire par son ton à la fois pertinent et impertinent. Ici, par de cours de tuyauterie ou de plomberie, pas de discours alarmiste ni moralisateur : juste un dialogue autour de choses simples et pourtant si complexes à transmettre sur le désir, le plaisir, la relation, l’amour ... Faire de la sexualité une source d’épanouissement plutôt que d’appauvrissement
La prostitution adulte en Europe
Fondation Scelles, érès, 2002, 264 p.
On sait les positions en la matière tranchées. D’un côté, on trouve les réglementaristes pour qui le droit de disposer de son corps relève du droit inaliénable de tout un chacun et qui opèrent une distinction entre la prostitution contrainte et forcée et celle qui est librement choisie. S’ils sont tout à fait d’accord pour combattre la première, ils considèrent qu’il faut reconnaître la seconde comme un travail à part entière qui doit bénéficier de droits. Ils sont persuadés que dans tous les cas, c’est
Bas les voiles !
Chahdortt DJAVANN, Gallimard, 2003, 48 p.
Voilà, reconnaissons-le, une charge violente et sans grand ménagement contre l’islam. Cette religion qui a connu, en des périodes essentielles de son histoire, des épisodes d’une tolérance et d’une fantastique ouverture d’esprit (et qui est vécue encore ainsi, à bas bruit, par des millions de pratiquants), est aujourd’hui rongée par des extrémismes très médiatisés. Les généralisations dans lesquelles tombe ici l’auteure, s’expliquent par le fait qu’ayant grandi en Iran, l’occasion ne lui a pas
Ni putes, ni soumises
Fadela AMARA, La Découverte, 2003, 156 p.
On a assisté, au cours des quinze dernières années, à un double mouvement dans les banlieues : désinvestissement des pouvoirs publics qui ont de plus en plus déserté la lutte contre les discriminations et radicalisation des garçons qui, ressassant leur rancœur et leurs échecs, ont retourné leur rage contre les filles. Ce qui était au début une simple pression est devenue une véritable oppression : les garçons se sont sentis autorisés à édicter des règles de conduite aux filles et à corriger celles qui
Ces enfants malades de leurs parents
Anne ANCELIN SCHÜTEZENBERGER et Ghislain DEVROEDE, Payot, 2003, 180 p.
Tous les enfants sont en résonance avec leurs parents... pour le meilleur et pour le pire. Les problèmes familiaux non résolus, les blessures non verbalisés, les secrets que l’on croit bien à tort hermétiquement cachés, sont autant de sources de difficultés pour les nouvelles générations. Cela est vrai dans des situations dramatiques comme les guerres, la maladie ou la mort de proches pour lesquels le deuil n’a pas été accompli, les carences affectives graves ou les
Adomamans. Le tiers et le lien
Nelly CARPENTIER, Téraèdre, 2003, 128 p.
On les a appelées : filles-mères, mères célibataires, femme seules chef de famille, mères isolées, familles mopnoparentales ... Nelly Carpentier les a nommées « adomamans ». C’est charmant et plein de tendresse, comme seule, peut en avoir celui ou celle qui a approché de près ces adolescentes qui vivent une grossesse bien précoce. Elles finissent à peine leur propre enfance qu’elles entrent brusquement dans la fonction parentale. C’est là un mystère de notre époque : alors que la révolution
Repères déontologiques pour les acteur sociaux. Le livre des avis du Comité national des avis déontologiques
Pierre BONJOUR et Françoise CORVAZIER, érès, 2003, 224 p.
Plusieurs professions disposaient déjà d’un code de déontologie : les médecins, les avocats, les infirmières, les architectes ... Ces références étaient nées de leur activité libérale, dans une logique corporatiste. Dès 1949, le besoin de préciser les devoirs envers les usagers avait produit le premier code du secteur social : celui de l’ANAS. Mais, pendant longtemps, le travail social s’est contenté d’être une idéologie croyant en son discours, sans jamais vraiment se poser la
Polices et discriminations raciales. Le tabou français
Sophie BODY-GENDROT et Catherine WITHOL DE WENDEN, Les éditions de l’Atelier, 2003, 190 p.
Les policiers en tenue disposent depuis 1986 d’un code de déontologie. On se demande bien pourquoi, puisqu’il n’y a jamais aucun problème. C’est, du moins, ce que prétend l’administration qui a élevé au rang de culture, le déni face aux plaintes des citoyens contre certaines pratiques discriminatoires, les présumant a priori de mauvaise foi. Et pourtant, il faut parfois beaucoup de courage pour les dénoncer. La capacité des agents de la force publique