Handicap
Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque
DE VILMORIN Charlotte, Ed. Grasset, 2015, 204 p.
Comment aborder l’âge adulte, quand on est atteint de handicap moteur ? Charlotte de Vilmorin vit en fauteuil roulant, depuis qu’elle est toute petite. Elle ne peut rien faire toute seule : ni ouvrir une porte, ni mettre un manteau, ni appeler un ascenseur. Sa mère, loin de la plaindre, l’a toujours maintenue à distance de son handicap, exigeant qu’elle fasse avec, sans jamais s’apitoyer sur son sort. Elle refusera ainsi qu’elle intègre un établissement spécialisé, l’imposant dans le droit
Je suis un zèbre
TIANA, Ed. Payot, 2015, 175 p.
Elle pourrait souffrir d’un handicap. Elle vit avec un profil tout aussi particulier : elle est surdouée. Alors qu’adolescente, elle n’aspirait qu’à une chose, être comme tout le monde, elle se découvre dotée d’une acuité d’esprit et d’une inextinguible soif d’apprendre et de savoir, d’une hypersensibilité émotionnelle et d’une grande capacité d’empathie qui la font se sentir « différente », à la manière de ces zèbres dont les rayures le distinguent des autres et qu’il est impossible d’apprivoiser. Voilà le
Super sourde
BELL Cece, Ed. Les Arènes, 2015, 242 p.
A l’âge de quatre ans, Cece Bell est atteinte d’une méningite. Elle guérit, mais perd une grande partie de ses capacités d’audition. Commence alors, pour elle, l’apprentissage de ce handicap qui va transformer sa vie. Elle commence par une classe spécialisée de maternelle qui regroupe des enfants malentendants. Elle y découvre la lecture labiale : il lui faudra apprendre à contextualiser ce qu’elle lit sur les lèvres, sans que le risque de confusion ne soit jamais écarté. Puis, elle entre en CP avec
Melville Street
DEVILLE Xavier, Ed. Sulliver, 2015, 180 p.
La Nouvelle-Zélande a appliqué le principe de désinstitutionalisation à ses habitants porteurs de handicap, en fermant les grands internats et en leur substituant des petits lieux de vie. C’est dans l’une de ces maisons que se situe le récit de Xavier Deville qui décrit, dans un style rythmé et dynamique, son vécu auprès d'un groupe d'adultes déficients. Le matin, il les réveille, les aide à s'habiller, veille à ce qu'ils prennent bien leurs médicaments, leur donne leur petit déjeuner et prépare
Pratiques artistiques et thérapie par l’art. De l’asile au médico-social
BONNEFON Gérard, Ed. Chronique Sociale, 2015, 335 p.
Les pratiques artistiques et culturelles des publics porteurs de handicap sont devenues aujourd’hui très courantes. Il n’est pas un établissement du secteur médico-social qui n’ait son atelier de peinture, sa chorale ou son temps d’expression corporel. Des festivals, expositions, spectacles mettent en scène leurs productions. Plusieurs ESAT à vocation artistique se sont même créées dans les années 1980. Pratiques innovantes, pourrait-on penser, démontrant la créativité des professionnels
Autisme et culture. Balades au musée du Louvre
TREESE-DAQUIN Catherine, Ed. Autisme-Diffusion, 2016, 158 p.
Il est rigoureusement impossible de faire découvrir et apprécier le patrimoine culturel à des personnes avec autisme, présentant des déficiences mnésiques et une sensorialité exacerbée. Ce syndrome ne relevant pas du trouble psychiatrique, mais neuro-développemental affecte le fonctionnement des perceptions : être confronté au bruit, aux odeurs, à la foule et à la lumière peut constituer une dure épreuve, impactant le niveau de compréhension, la capacité de communication et le
Le corps accidenté. Bouleversements identitaires et reconstruction de soi
TESSIER Peggi, Ed. PUF, 2014, 282 p.
Le handicap acquis s’accompagne d’une perte d’estime de soi liée à la difficile acceptation de sa nouvelle apparence, la plupart des personnes valides pensant qu’une vie invalide n’est pas digne d’être vécue et qu’en cas d’accident, il vaut mieux mourir que de vivre paralysé. Pour autant, l’expérience que chacun fait du bouleversement identitaire qui suit la désolidarisation vis-à-vis du corps transformé, est propre à chacun explique Peggi Tessier. Vient d’abord une phase de déni face à une réalité
Nos points faibles sont nos meilleurs atouts
GLADWELL Malcolm, Ed. Flammarion, 2014, 279 p.
Dans son style inimitable, mélange à la fois de récits insolites et de références fort bien documentées, Malcolm Gladwell nous propose une fois de plus une démonstration lumineuse, s’attachant cette fois-ci à illustrer une thèse qui lui tient à cœur : ce ne sont pas toujours les avantages qui produisent les plus belles réussites. A travers une multitude d’exemples qui nous font voyager de l’histoire mythique de David et Goliath aux bombardements allemands sur Londres, en passant par les écoles
Le guerrier immobile ou la métamorphose de l’homme blessé
BESSE SAIGUE Bertrand, Ed. érès, 2014, 167 p.
La réédition de ce livre publié initialement en 1993 est un vrai bonheur. Quand tant s’autorisent, souvent avec talent, à évoquer le handicap, sans le connaître eux-mêmes, voilà un auteur qui parle de ce qu’il vit. Victime d’un accident de voiture lui ayant endommagé la moelle épinière, Bertrand Besse Saigue décrit la renaissance qui lui a permis de réapprendre à vivre et oser être à sa nouvelle vie. Il n’est pas donné à tout le monde de devenir journaliste-reporter d’un évènement vécu de
Éloge de l’insuffisance. Les configurations sociales de la vulnérabilité
BARREYRE Jean-Yves, Ed. érès, 2014, 279 p.
Si la question sociale portant sur les laissés pour compte de la société industrielle a constitué la problématique centrale du 19ème siècle, la question médico-sociale aura été la préoccupation principale du siècle suivant. Les milliers de mutilés de la première guerre mondiale et la mobilisation, après la seconde, des grandes associations de parents d’enfants porteurs de handicap y auront largement contribué. Tournant le dos à la philosophie utilitariste qui mesure le degré d’appartenance de chaque