LA FAMILLE
Paternités imposées. Un sujet tabou
PLARD Mary, Ed. Les liens qui libèrent, 2013, 203 p.
Depuis cinquante ans, le législateur n’a cessé de renforcer les droits des femmes sur leur maternité : libéralisation de la contraception et de l’avortement, lois contraignant les pères à assumer leurs responsabilités (saisie sur salaire en cas de pensions alimentaires non versées, peines de prison en cas d’abandon de famille). Les mères peuvent procéder à une insémination artificielle, accoucher sous x, remettre le bébé en vue d’adoption. Toutes ces mesures constituent un indéniable
La seconde vie des bébés morts
MEMMI Dominique, Ed. EHESS, 2011, 206 p.
La tradition a longtemps voulu que l’on fasse disparaître le corps d’un bébé mort, qu’on place sa mère sous sédatif et qu’on l’incite à oublier et à en faire un autre. Entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 1990, une mutation essentielle est intervenue dans le secteur hospitalier, sous l’influence de la psychanalyse : le petit corps jusque là caché aux yeux de ses parents, leur fut d’abord présenté, puis habillé. Le geste consistant à toucher l’enfant décédé, à le prendre dans ses
Renaître orphelin. D’une réalité méconnue à une reconnaissance sociale
VALET V. Florence, Chronique sociale, 2010
Voilà un ouvrage d’autant plus utile à lire que le thème qu’il traite est particulièrement délaissé. Pendant longtemps, l’existence des orphelins fut marquée par la tragédie et la surmortalité. La littérature populaire fourmille de ces récits d’enfants abandonnés, endeuillés, voués à la débrouillardise et à une survie précaire. Un enfant sur deux perdait un parent, avant d’atteindre ses vingt ans. Et puis, les progrès de la médecine permettant de réduire massivement la mortalité, le nombre des
Petit frère l’orage
AUCANTE Marieke, Albin Michel, 2012, 261 p.
C’est un véritable hymne à l’amour que Marieke Aucante dédie à son petit frère Denis, né avec une encéphalopathie qui lui vaudra, toute son existence, un taux d’incapacité de 90 %. Si, au début, la famille est déstabilisée face à cet enfant différent, souffrant d’une déficience particulièrement handicapante, elle va l’entourer ensuite d’une bienveillance et d’une ferveur à nulle autre pareille. Et c’est d’abord sa mère, considérée comme une sainte dans son village, qui se dévouera corps et âme à son
Frères et sœurs de personnes handicapées
GARDOU Charles (sous la direction), érès, 2012, 187 p.
La structuration identitaire d’un enfant tient aux liens verticaux, mais aussi aux liens horizontaux. Les relations, au sein de la fratrie, sont faits de contiguïté fusionnelle et d’adversité déchirante, de risque de se confondre et de tentation de s’entretuer, de protection et de désir fratricide. Ces rapports de proximité et de distance constituent des facteurs essentiels de socialisation, de régulation des conflits et d’articulation de la place faite à chacun, préfiguration à
Choisir la paternité gay
GROSS Martine, Ed. érès, 2012, 289 p.
Certes, l’étude réalisée par Martine Gross, auprès de cinquante adultes gays déjà parents et vingt en projet de l’être, n’est pas a proprement parler objective. Mais, l’ambition de l’auteur n’est pas tant de démontrer la légitimité de l’homoparentalité qu’elle tient pour acquise, que de mieux comprendre comment elle fonctionne. Et c’est vrai que la lecture de son ouvrage ne peut qu’emporter la conviction, tant son argumentaire est riche, documenté et structuré. Si la paternité gay enchevêtre des
Mon métier de père. Pourquoi est-il si compliqué d’élever ses enfants?
VERDIANI Gilles, Ed. JC Lattès, 2012, 179 p.
Quand ils décident d’avoir un enfant, Gilles Verdiani et sa femme se considèrent comme des parents largement informés et instruits. Ferrus de lectures parmi les plus recommandées sur l’éducation, il se sentent préparés face aux enjeux de la parentalité. Ils vont pourtant connaître les mêmes déconvenues que bien d’autres familles. Le récit que l’auteur nous en fait est à la fois plein d’humour et de réalisme. Il n’hésite pas, au risque de soulever un soupçon d’incompétence, de reconnaître les
Dictionnaire de l’adolescence et de la jeunesse
LE BRETON David et MARCELLI Daniel (sous la direction), Ed. Puf, 2010, 992 p.
Ils s’y sont mis à plus de 220 pour réaliser cette somme impressionnante de savoir qui constitue la première encyclopédie de l’adolescence et de la jeunesse, digne de ce nom. Sociologie, psychiatrie, psychanalyse, psychologie, histoire, droit, philosophie, anthropologie, pédagogie, médecine, gynécologie, pédiatrie, démographie, économie, politologie, justice … beaucoup de disciplines ont été convoquées pour nous proposer ce large tour d’horizon sur une classe d’âge
Sarkozy m’a expulsé. 140 histoires d’étrangers dont la France n’a pas voulus
Réseau Éducation Sans Frontières, Éd. Charlie Hebdo/Les Échappés, 2011, 160 p
Le lecteur qui voudrait savoir en quelle circonstance, il pourrait avoir honte d’être français, peut lire cet ouvrage édifiant qui décrit les actes commis en son nom, depuis des années. Fuyant la misère, la guerre ou les persécutions politiques, ils ont quitté leur pays, pensant pouvoir trouver en France l’accueil bienveillant qu’ils pouvaient espérer. Et puis, ils ont été confrontés à l’humiliation, à la violence et à l’enfermement. Réseau Éducation Sans
Enfants et adolescents face au numérique. Comment les protéger et les éduquer
NAYEBI Jean-Charles, Ed. Odile Jacob, 2010, 236 p.
L’auteur se refuse à diaboliser internet qui, pour lui, peut constituer un excellent moyen de communication et d’ouverture sur le monde. Ce qui pose problème, ce n’est pas tant l’outil que l’utilisation qui en est faite. Et l’état des lieux permet de mesurer l’ampleur des risques potentiels : si 4,4% des 6-8 ans surfent quotidiennement sur la toile, c’est le cas de 70% des moins de 11 ans et de 95 % des adolescents. Les adultes n’ont pas toujours conscience des dangers encourus. Les chances