LA FAMILLE
La défète des mères
HEME Lisa, Ed. Les 2 encres, 2013, 125 p.
Il faut une certaine audace, pour écrire un tel livre qui fait tomber de son piédestal la figure mythique de la maternité et désacralise son symbole de courage et d’abnégation exalté par notre société. Si l'auteure ne s'est pas donnée pour mission de diaboliser toutes les mères, elle s'autorise à dénoncer l'imposture de certaines d'entre elles. Il y a cette mère qui a bu, qui boit et qui boira et celle qui a fui sa prison familiale d’origine pour tomber dans une geôle conjugale qu’elle ne supporte
Fruits de l’amour ou pommes de discorde ? La place des enfants dans les couples en conflit
DENIS Catherine, Ed. Paroles d’enfants, 2012, 189 p.
Combien sont-ils ces enfants qui ne connaissent de leurs parents que les disputes, les procédures judiciaires, les agressions verbales et/ou physiques, le dénigrement mutuel ? Ce livre leur est consacré. Il nous fait d’abord entrer dans ces familles en conflit permanent où chaque adulte n’a de cesse que de démontrer l’incompétence et l’inadéquation de l’autre auxquelles il oppose ses propres capacités et aptitudes. N’arrivant pas à dépasser les blessures, les angoisses, les déceptions et la
Les jeudis muets. Moi, Fina, enfant du divorce
HIPPOLYTE Sylvie, Ed. Autres-talents, 2014, 381 p.
Comme dans tant de familles, tout avait commencé dans le bonheur : des parents entourant leurs enfants de soins attentifs, dans une atmosphère sécurisante et chaleureuse. Pour quelles raisons le couple a-t-il basculé ? Quel est le ver qui s’est infiltré en lui, comme dans le plus généreux des fruits ? D’où est venue la terrible désillusion qui a fini par transformer la résignation en un flot de violence ? Sylvie Hippolyte ne peut le dire, avec certitude. La seule chose dont elle soit sûre
Corps sexués de l'enfant et normes sociales. La normativité corporelle en société néolibérale
NEYRAND Gérard et MEKBOUL Sahra, Éd. érès, 2013, 238 p.
La révolution anthropologique qui bouleverse notre société, notamment dans les rapports de genre, a-t-elle eu des conséquences sur les représentations du corps de l'enfant ? C'est la question posée dans cet ouvrage qui tente d'apporter des réponses dans différents registres. Celui de la santé, par exemple, qui apparaît comme un nouveau support de normalisation, la lutte contre l'obésité ou l'éducation à la sexualité étant devenues, en matière de prévention, l’une priorités d’un État
La nouvelle autorité parentale et les actions de soutien à la parentalité
VERDIER Pierre et SELLENET Catherine, Ed. Berger Levrault, 2013, 272 p.
Un livre écrit par deux auteurs, au fait de leur talent, ne peut qu’être accueilli avec grand intérêt. Pierre Verdier, nous présente d’une manière particulièrement rigoureuse et limpide l’état actuel de la législation sur l’autorité parentale. S’abreuvant aux différents codes, jurisprudences et commentaires juridiques, il nous livre la substantifique moelle des règles de droit, en la matière. Démarche méticuleuse qui cherche à la fois à vulgariser un domaine exprimé d’une
Père, mère, des fonctions incertaines. Les parents changent, les normes restent ?
NEYRAND Gérard, WILPERT Marie-Dominique, TORT Michel, Ed. érès, 2013, 109 p.
Les représentations traditionnelles constituent une sorte de cahier des charges de ce que devrait être un homme et une femme : force, courage et violence étant l’apanage du premier, patience, sensibilité et écoute étant propres à la seconde. Mais, la vulgarisation parfois hasardeuse des sciences humaines a eu pour effet pervers d’édicter, elle aussi, des normes auxquelles chacun se réfère comme autant de prétendues bonnes attitudes à adopter. Si le rabattement du
Où va la famille ?
PIERRON Jean-Philippe, Ed. Les Liens qui Libèrent, 2014, 231 p.
Comment réussir à penser la spécificité qui fait la famille, face à l’alternative d’un moralisme abstrait la réduisant à une unité idéalisée, éternelle et naturelle et d’un relativisme la dissolvant dans la multiplication de ses configurations culturelles ? Peut-être, en se tournant vers un philosophe, comme Jean-Philippe Pierron qui, évitant tout réductionnisme, préserve la complexité. Cette institution, explique-t-il, se trouve à la conjonction du biologique et du symbolique
Élève-moi !
TONUS Myriam, Ed. Couleur livres, 2013, 128 p.
Éduquer un enfant implique de suivre un cheminement d’humilité sans égal : c’est apprendre sur le tas par un jeu d’essais et d’erreurs ; c’est accepter de se sentir décentré, interrogé, déplacé ; c’est être interpellé en permanence sur ce que l’on sait ou ce que l’on croit savoir. Telle est la conviction d’un auteur qui, tout en tenant compte des mutations en cours, rappelle néanmoins un certain nombre d’invariants. Certes, explique Myriam Tonus, un monde s’est effondré : celui d’une société
L’éducation en mal d’autorité
LE PENNEC Yann, Ed. L’Harmattan, 2013, 89 p.
L’autorité fut longtemps fondée sur la toute puissance autocratique du paterfamilias, s’exerçant verticalement et exigeant sur le champ et sans contestation possible l’obéissance. Cette soumission fut légitimée tant par un Aristote considérant que l’enfant est uniquement prisonnier de ses désirs, qu’un La Bruyère lui attribuant toutes le turpitudes humaines, qu’un Kant le réduisant à la somme de ses impulsions désordonnées que la discipline n’avait pas encore humanisées ou encore un Le Play le
Une éducation martiale contre la violence? Du cœur au corps
DERVAUX Stéphane, Ed. Champ Social, 2013, 190 p.
Éduquer c’est être condamné à la créativité et à l’innovation permanente, affirme Stéphane Dervaux, qui met en application ce précepte dans son essai sur la violence dont se rendent coupables et dont sont victimes les adolescents. L’une des sources de ces comportements peut être trouvée du côté de la télévision qui, à travers ses programmes les plus agressifs, provoquent des perturbations (angoisses immédiates ou différées, cauchemars, invasion du champ psychique…) et induit la reproduction du