On marche sur la dette. Vous allez enfin tout comprendre

ALÉVÊQUE Christophe et GLENN Vincent, Ed. de la Martinière, 2015, 178 p.

Si le lecteur avait à choisir d’acheter un seul livre sur l’économie, c’est bien celui-là qu’il devrait plébisciter. Qu’on ne se méprenne pas : derrière son ton insolent et iconoclaste, cet ouvrage révèle en moins de 180 pages ce que bien des traités classiques recouvrent sous un jargon abscons et des considérations fumeuses. On y apprend plein d’informations permettant de démystifier les discours néo-libéraux dont on nous rabat les oreilles, à longueur de temps. La

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Homo economicus, prophète (égaré) des temps modernes

COHEN Daniel, Ed. Albin Michel, 2012, 213 p.

C’est à l’un des concepts central du libéralisme que s’en prend Daniel Cohen, cette fiction de l’homo economicus, inventée par des économistes considérant que l’individu serait uniquement motivé par un égoïsme froid et rationnel et ne chercherait, avant tout, qu’à satisfaire ses intérêts propres. Si l’auteur rappelle les nombreux travaux anthropologiques démontrant la propension des êtres humains à la réciprocité, à la coopération et à l’empathie, il analyse les effets délétères de cette perception

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La vérité sur ce qui nous motive

Daniel H. Pink, Ed. Flammarion, 2014, 256 p.

Pendant longtemps, les sources de la motivation furent d’abord recherchées du côté du biologique : comme les autres espèces animales, l’être humain agit pour étancher sa soif, apaiser sa faim, assouvir ses envies charnelles. Puis, vint la théorie comportementaliste centrée sur le rôle des récompenses et des punitions. Deux psychologues, Harry Harlow et Edouard Deci, démontrèrent l’existence d’une troisième motivation autre que la réponse à des besoins primaires ou l’alternative entre la carotte et

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Tous winners! Comprendre les logiques du succès

GLADWELL Malcolm, Ed. Flammarion, 2014, 313 p.

Contrairement à ce que laisse entrevoir son titre, il ne s'agit pas ici d'un de ces ouvrages comportementalistes qui vous guident dans la réussite de votre vie, grâce à des recettes de mirliton. Non, voilà un essai passionnant, particulièrement bien écrit qui entraîne le lecteur dans une multitude de petits récits qui ne semblent avoir aucun rapport, les uns avec les autres. Pourtant, ils cherchent tous à illustrer une seule et même thèse : les qualités personnelles et le talent naturel ne

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Les décisions absurdes. Comment les éviter ?

MOREL Christian, Gallimard, 2014, 384 p.

Se tromper est une constante de toute action humaine. L’ignorer ou prétendre l’éviter en faisant confiance à la rationalité procédurale constitue la meilleure manière de s’enfermer dans son erreur. S’appuyant sur des expériences scientifiques et des pratiques de terrain, Christian Morel propose cinq principes constitutifs d’une culture de la fiabilité. Cette méthodologie peut être mise à profit dans toute organisation cherchant à garantir la qualité de son action. Première métarègle : la collégialité

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Un quart en moins. Des femmes se battent pour en finir avec les inégalités de salaire

SILVERA Rachel, Ed. La Découverte, 2014, 238 p.

« A travail égal, salaire égal ». Pourquoi cette vieille et légitime revendication se heurte-t-elle, depuis si longtemps, au plafond de verre discriminant les femmes ? Rachel Silvera nous propose une explication à la fois historique et contextuelle précise et détaillée. Cela tient, tout d’abord, à cette « tradition » économique voulant que le calcul du salaire soit élaboré à partir des moyens nécessaires à la reproduction de la force de travail de l’ouvrier. Cette évaluation incluait non

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L’économie du bonheur


« Et si l’économie nous parlait du bonheur? Des indicateurs de prospérité citoyenne »
MACHAIR Laure, Ed. Couleur Livres, 2013, 106 p.

« Ce qui compte ne peut pas toujours être compté et ce qui peut être compté ne compte pas forcément ». Le paradoxe d’Easterlin illustre fort bien cette affirmation d’Albert Einstein, en démontrant combien l’accroissement des ressources financières améliore le sentiment de

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Pour un manifeste du convivialisme

CAILLÉ Alain, Ed. Le Bord de l’eau, 2011, 117 p.

Dans notre société en crise, malgré un idéal dominant fait d’harmonie et de consensus, ce qui l’emporte c’est l’opposition et la division. Rien de plus normal, tant les points de vue, les intérêts et les désirs entre les êtres humains sont nécessairement différents et a priori divergents. C’est grâce aux autres et contre eux que chacun se valorise et donne du sens à son existence. C’est en dialectisant et en canalisant ces conflits qu’on peut éviter qu’ils ne se transforment en guerre de tous

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L’idée même de richesse

CAILLÉ Alain, Ed. La découverte, 2012, 143 p.

L’idéal qui régit notre monde est celui de la richesse, sans que l’on sache toujours bien comment la définir. Son identification est assez systématiquement réduite étroitement au champ monétaire : est riche celui qui possède beaucoup d’argent. On n’y intègre jamais ni le bien-être vécu, ni la qualité des relations humaines ou la santé, pas plus que la vertu écologique, la correction politique, le goût de l’innovation ou la créativité etc… Seule leur traduction consumériste en termes d’efficacité

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Les enjeux hybrides de l’économie sociale et solidaire. De la reconnaissance d’un tiers secteur

COURTOIS Laurent (sous la direction), Le Sociographe hors série 5/2012, Ed. Champ Social, 311 p.

Vouloir faire de l’entreprise autre chose qu’une machine à gagner de l’argent : voilà l’ambition de l’économie sociale et solidaire qui revendique de placer l’être humain au coeur de ses préoccupations, favorisant le processus démocratique de gestion et une finalité reliée à ses membres ou aux intérêts de la collectivité. La démarche n’est pas nouvelle, coopératives, mutuelles, associations existant depuis le 19ème siècle. Mais, son essor a pris

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