Économie / Emploi
Travailler. La grande affaire de l’humanité
SUZMAN James, 2021, Éd. Flammarion, 474 p.
S’il est un mythe tenace, c’est bien celui de l’homo economicus : nous serions des créatures égoïstes, coincées entre nos désirs infinis et nos moyens limités, contraintes à travailler toujours plus pour produire des richesses et consommer plus de biens. Et pourtant, notre espèce n’a pas toujours accumulé de la nourriture et encore moins de richesse, pas toujours obnubilée par la préservation d’un quelconque rang social. Loin d’être confrontée à la famine et à la sauvagerie, elle consacrait quinze à
Autisme et travail : un défi
TREESE-DAQUIN Catherine, Éd. L’Harmattan, 2020, 290 p.
L’altération de la communication, des interactions sociales et de la perception des signaux émotionnels chez une personne avec autisme rendent-ils difficile, voire impossible son insertion professionnelle ? L’auteure a voulu répondre à cette question, en recueillant le témoignage de cent cinquante personnes concernées, âgées de douze à soixante ans. Les propos qui constituent le matériau de base de son étude sont révélateurs. Certains assument leur autisme, comme Xavier qui l’a indiqué
Défaire le capitalisme, refaire la démocratie. Les enjeux du délibéralisme
DACHEUX Éric & GOUJON Daniel, Éd. Erès, 2020, 353 p.
Notre société néolibérale est fondée sur l’impératif de croissance, la recherche du profit maximum, la concurrence pure et parfaite et l’utilitarisme. Avec comme résultats : l’objet produit est plus important que l’être humain, l’individu est mis au service de la technique et la politique est soumise à l’économie.
Alors qu’il y a une diversité de modèles économiques (domestique, publique, sociale), le capitalisme n’admet que la logique orthodoxe de marchandisation potentielle de tout
Antisocial. La guerre sociale est déclarée
Guénolé Thomas, Éd. Plon, 2018, 274 p.
Le processus politique de destruction du système social français est en marche. Thomas Guénolé en décrit les détails.
Ce n’est plus à la société de fournir un emploi à chaque salarié, mais à lui d’en trouver un, le soupçon pesant sur lui de ne pas le vouloir. La baisse du taux de chômage quand l’économie redémarre est-il le signe qu’il y a alors moins de fainéants ?
Pour combler le trou de la sécurité sociale, on a responsabilisé le patient par l’augmentation du forfait hospitalier. Est-ce la perte de
Une autre voie est possible
HEYER Éric, LOKIEC Pascal et MEDA Dominique, Éd. Flammarion, 2018, 360 p.
On nous l’a dit et répété depuis des décennies : la France est le malade de l’Europe, cumulant un fort taux de chômage et une faible croissance. La cause ? Un code du travail trop rigide, des dépenses sociales dispendieuses et une compétitivité en berne.
Il est vrai que l’Etat social intervient, régule, organise, accompagne, redistribue. C’est lui qui a permis de maintenir en France le taux de pauvreté à 13,4 % contre une moyenne européenne de 17,4 %, de garantir
Cannibales en costume
COURPASSON David, Ed. François Bourin, 2019, 244 p.
Le travail d’hier était marqué par un taylorisme qui, indifférent aux individualités, instrumentalisait les corps, comme autant de maillons apathiques mis au service de la sauvagerie infernale et des caprices de la machine. Le travail d’aujourd’hui est pris dans la fascination d’une entreprise contemporaine au sourire bienheureux, d’une autorité douce et bienveillante et du mythe des nouvelles technologies merveilleuses. Les repères traditionnels étant devenus glissants, instables, obscurs
En attendant les robots. Enquête sur le travail du clic
CASALI Antonio A., Ed. Seuil, 2019, 399 p.
Chaque époque produit ses mythes. Antonio A. Casali déconstruit l’une des prophéties les plus radicales contemporaines dans un ouvrage solidement argumenté : le grand remplacement technologique qui condamnerait près de la moitié des professions bientôt remplacées par l’intelligence artificielle.
L’auteur démontre d’abord que l’innovation technologique ne nuit pas forcément au travail humain. Si la Corée du sud compte 531 robots pour 10.000 salariés contre 127 en France, la première possède un taux
Le refus du travail
FRAYNE David, Ed. du Détour, 2018, 300 p.
Notre société est centrée sur le travail, source de revenus, d’identité et de reconnaissance. Pourtant, il n’en a pas été toujours ainsi. Longtemps, il fut considéré comme une affliction indigne de tout homme libre.
Tout un courant de pensée critique en revisite l’expression moderne. Si le travail représente potentiellement une opportunité de créativité, de satisfaction et d’enracinement dans le monde, la manière dont il est organisé conduit souvent à lui ôter toutes ces qualités. Il peut cumuler
A la ligne. Feuillets d’usine
PONTHUS Joseph, Ed. La Table Ronde, 2019, 266 p.
Après 10 ans passés comme éduc de rue en région parisienne, Joseph Ponthus déménage à Lorient. Mais là, point de travail, mises à part quelques directions de séjours de vacance adaptée. Alors, il accepte des missions intérimaires comme prolo.
Tout commence par cette usine de transformation de poissons et de crustacés. Au programme de la journée : au choix (!) cuire et préparer dix milles couronnes de crevettes ou trier et encaisser dix tonnes de sardines dans des bacs en polystyrène, ou
Toujours plus pour les riches
ATTAC, Ed. L.L.L., 2017, 286 p.
D’abord, la suppression de l’ISF : 3,5 milliards € profitant aux 340.000 ménages les plus aisés. Puis, le taux d’imposition des revenus financier abaissé à un forfait de 30 % : 1,5 milliard € profitant pour les 2/3 aux 10 % des ménages les plus riches. Mais aussi la suppression de la taxe sur les dividendes : 2 milliards €. Et encore l’abaissement de 28 % à 25 % de l’impôt sur les sociétés qui les soulagera de 15 à 17 milliards €. N’oublions pas toutes les niches fiscales, les modalités de calcul, ainsi que