SOCIÉTÉ
Le pédéraste et le pédophile à l’école
PETITOT Thierry, L’harmattan, 2007, 101 p.
Foisonnant, ce petit livre d’un collègue éducateur, tourné vers la sociologie et les sciences de l’éducation. La tradition républicaine veut que la sexualité tant de l’enfant que de l’enseignant reste aux portes de l’école. Pourtant, les agressions pédophiles perpétrées à l’école, même si elles relèvent de l’épiphénomène, démontrent que certains professeurs ne peuvent réfréner leurs pulsions et passent à l’acte, profitant de l’aubaine que leur procure leur position professionnelle. L’enfant, loin de
Le refus de l’école : six point de vue
BRANDIBAS Gilles, L’Harmattan, 2007, 262 p.
C’est une question récurrente depuis l’instauration de l’école obligatoire dans les pays développés : pourquoi un certain nombre de nos chères têtes blondes ne veulent-elles rien savoir du formidable monde dans lequel nous les invitons à entrer : le savoir ? Ils sont des millions d’enfants à attendre avec plaisir la rentrée des classes : pour retrouver les copains, pour tisser avec l’enseignant la relation privilégiée qu’ils ne trouvent pas à la maison, mais aussi, par curiosité et intérêt pour ce
L’agriculture a changé, qui va leur dire ?
MAHEUX Françoise, éditions du centre d’histoire du travail, 2007, 173 p.
Les années 1960 furent riches en encouragements pour produire et produire toujours plus dans l’agriculture. Il s’agissait alors d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Dans les années 1970, la surproduction laitière atteignit des niveaux inégalés : on vendait le « beurre de noël », à bas prix, pour vider les chambres frigorifiques qui débordaient. La décennie 1980 fut celle d’une restructuration passant par l’élimination des plus faibles, ceux qui ne savaient pas
Purifier et détruire. Usages politiques des massacres et génocides
Jacques SEMELIN, Seuil, 2006, 491p.
Comprendre les bourreaux et entrer dans leur logique, c’est prendre le risque de leur trouver des circonstances atténuantes et de finir par pardonner leurs crimes. Mais, refuser de les comprendre, c’est admettre leur triomphe posthume, en présumant que l’intelligence à faire le mal serait plus forte que celle à en percer les mystères. Pour autant, « tout se passe comme si plus les chercheurs s’approchent du noyau fondamental de la cruauté humaine, plus ils se trouvent confrontés à une sorte de ‘trou noir’
Sommes-nous tous des paresseux?… et 30 autres questions sur la France et les Français
DUVAL Guillaume, Seuil, 2008, 232 p.
Dans la continuité de l’action de salubrité publique engagée depuis bientôt trente ans à la tête de la revue « Alternatives économiques », Guillaume Duval continue de pourfendre les formules trompeuses si souvent martelées. Non, les Français ne sont pas des paresseux : en 2006, chaque emploi a produit 74.000 $, troisième position derrière les américains et les belges mais devant les anglais, les allemands et même les japonais. Non, les salariés français n’ont pas trop de temps libre : en 2007, ils
Faut-il éliminer les pauvres ?
ECKEN Françoise, L’harmattan, 2007, 255 p.
Voilà un bien curieux ouvrage constitué d’analyses des plus pertinentes auxquelles se greffent des considérations parfois hâtives qui ne sont pas sans rappeler des brèves de comptoir. L’auteure accumule des anecdotes qui mettent en scène une administration kafkaïenne, une justice aveugle, des institutions iniques, sans compter des travailleurs sociaux incapables quand ils ne sont pas dans la toute-puissance ou l’abus de pouvoir. A croire que face aux plus défavorisés, il n’existerait que des
La chômarde et le haut commissaire. Lettre ouverte à ceux qui pensent qu’il n’y a rien à faire
HIRSCH Martin, ROSIERE Gwen, Oh éditions, 2008, 250 p.
D’un côté, il y a un haut fonctionnaire, ancien président d’Emmaüs France, qui a accepté d’entrer dans un gouvernement de droite, en se donnant pour mission de mettre en place le Revenu Social d’Activité. Martin Hirsch croit très profondément et très sincèrement à la solution qu’il propose : garantir à tout rmiste, s’engageant dans une activité salariée, de garder 70% de ses nouvelles ressources, alors qu’aujourd’hui, son allocation est réduite d’autant. On est là dans un mécanisme
Le mouvement : « la vague »
STASSER Todd, éditions Jean-Claude Gawsewitch, 2008, 222 p.
Comment un enseignant peut-il s’y prendre pour réussir à faire comprendre à ses élèves les mécanismes qui aboutirent à ce qu’une majorité d’Allemands suive le régime nazi ? C’est la question que se pose Ben Ross, penché sur ses livres d’histoire. Comme la réponse n’y figure pas, la solution est peut-être dans la possibilité donnée aux élèves de la trouver par eux-mêmes. Et voilà notre prof de se mettre à défendre les vertus de la discipline et du contrôle du groupe. A son grand
Chronique ordinaire d’un lycée différent
BERNARD Régis, CLOSQUINET Jean-Paul et MORICE François, L’Harmattan, 2007, 224 p.
Imaginez une école où les disciplines scolaires cèderaient la place à des ateliers interdisciplinaires et où la classe aurait explosé au profit de groupes de besoin. Imaginez une école où tout serait décidé en autogestion, par un conseil d’établissement constitué à parité par des représentants des élèves et des enseignants. Imaginez une école sans hiérarchie administrative, ni pédagogique et où l’on devient prof non à partir de ses points de barème, mais par
Prof toi-même !
POIGNANT Serge, Acte Sud, 2008, 184 p.
D’un côté, il y a une équipe psychiatrique atypique qui a pris l’habitude de quitter ses blouses blanches et de sortir des murs de l’institution pour aller à la rencontre de la population dans les PMI, les bibliothèques pour enfants, les amicales de locataires, les associations de quartier. Cette externalisation n’est pas sans poser des débats internes sur les risques de médicalisation, sinon de psychologisation à outrance d’une société qui ne semble plus pouvoir régler le moindre de ses problèmes sans