Livres
Adolescents délinquants et leurs parents. Bandes et violences en groupe
GAILLARD Bernard, HAMEL Sylvie, BRISEBOIS René-André, Ed. L’Harmattan, 2011,120 p.
La délinquance juvénile est le produit croisé d’une histoire complexe, à la fois affective et sociale, individuelle et collective. Certes, les évolutions sociétales contemporaines, en privilégiant la juxtaposition d’égoïsmes individuels et de positions solitaires tournées avant tout vers la jouissance sans retenue, ont découragé les comportements de supervision adulte dont ont tant besoin les plus jeunes. Pour autant, s’ils ont souvent été stigmatisés, par une
Être père, malgré tout. Univers carcéral et parentalité
DUFOURCQ-CHAPPAZ Christiane, Éd Chronique Sociale, 2011, 192 p.
Si, dans notre pays, l’on compte du côté des enfants pas moins de 80.000 ayant un parent incarcéré (essentiellement le père), du côté des adultes emprisonnés, 73% ont des enfants encore mineurs. La prison ne constitue donc pas une sanction uniquement pour la personne privée de liberté. Sa famille subit aussi le coût psychologique, économique et social de son incarcération. Christiane Dufourcq-Chappaz nous propose ici un écrit passionnant qui fait le point sur la question du
L’efficacité économique au service de l’intérêt général: le Livre Blanc des entrepreneurs sociaux
Collectif, Rue de l’échiquier, 2012, 54 p.
L’univers de production des biens et des services est traditionnellement divisé en deux pôles opposés : d’un côté les associations utiles et subventionnées, mais peu rentables et de l’autre les entreprises lucratives efficaces mais peu soucieuses des enjeux sociaux et environnementaux. L’économie sociale et solidaire propose une troisième voie pionnière qui, combinant performance économique et utilité sociale, répond à la crise économique, sociale et écologique qui s’est installé durablement. Comme
Interdit aux nomades
GURÊME Raymond avec LIGNER Isabelle, Ed. Calmann-Lévy, 2011, 233 p.
C’est dans une caravane, que Raymond Gurême naît, en 1925. Il appartient à ce peuple des Voyageurs qui a pris bien des noms, à travers l’histoire : Yéniche, Sinti, Bohémien, Romanichel, Tsigane, Gitan, Baraqui. Lui, se désigne comme Français, forain, circassien (artiste de cirque) et Manouche qui, en langue Romane, signifie « homme ». Toute sa culture a pour but de devenir un être humain fiable et libre dans sa tête. Ce n’est donc pas par loyauté à une ethnie ou à une
De l’utilité des Roms. Une peur populaire transformée en racisme d’État
LIEBIG Etienne, Ed. Michalon, 2012, 158 p.
Etienne Liebig explique avoir écrit ce livre, non pas tant pour déconstruire les représentations qui forgent notre inconscient, que pour les énoncer. Ce qu’il cherche à définir ce sont les mécanismes mentaux qui permettent de reproduire les mêmes discriminations et exclusions, de générations en générations. Il y a eu, ces dernières années, et il y a encore, la ségrégation envers les populations arabes. Mais, avant elles, il y a eu par ordre chronologique : les belges, les espagnols, les polonais, les
Monsieur le Procureur, j’ai l’honneur… Réflexion sur les mineurs délinquants
PINSON Dominique, Ed. Les 2 encres, 2011, 188 p.
Il est courant d’entendre des discours dénonçant une forte proportion de mineurs délinquants, largement impunis par une justice laxiste. La réalité est toute autre : sur les 13,5 millions d’enfants et d’adolescents qui grandissent sans problèmes majeurs, 76.164 d’entre eux ont été présentés devant un juge pour enfant en 2009, soit 0,5 % de toute une génération. Et le taux de réponse pénale, pour les mineurs, s’élevait la même année à 92,9 %. Au-delà des chiffres bruts, il y a ce que vit
L’invention de la violence. Des peurs, des chiffres, des faits
MUCCHIELLI Laurent, Fayard, 2011, 340 p.
Poursuivant inlassablement son œuvre de salubrité publique, Laurent Mucchielli nous propose une nouvelle et précieuse contribution permettant de combattre l’un des mythes les plus tenace de ces dernières années. La question de la montée continue de la violence et de son rajeunissement est traitée ici avec méthode et rigueur, le souci scientifique remplaçant avantageusement le moralisme, le manichéisme et l’idéologisation ambiants. L’auteur en convient parfaitement : la délinquance des mineurs existe
Les jours heureux. Le programme du Conseil National de la Résistance de mars 1944 : comment il a été écrit et mis en œuvre et comment Sarkozy accélère sa démolition
Citoyens résistants d’hier et aujourd’hui, Ed. La Découverte, 2011, 209 p.
Nous sommes le 24 mars 1944. La guerre va durer encore un an. Le pays est, pour quelques mois encore, sous la botte des nazis. Les mouvements clandestins, regroupés au sein du Conseil national de la résistance adoptent, à l’unanimité, un programme issu d’un compromis entre deux propositions présentées respectivement par la SFIO et la CGT. Son titre est optimiste : « Les jours heureux ». Son contenu l’est encore plus. Il fixe un plan d’action immédiat pour lutter contre
Alter gouvernement. 18 ministres citoyens pour une réelle alternative
Collectif , Ed. Le Muscadier, 2012, 286 p.
Mai 2012. Rien ne s’est passé comme prévu. Le président sortant et son concurrent le plus sérieux ont été balayés. Le mouvement qui s’est formé, en quelque mois, autour des idées de justice sociale, de participation citoyenne et de responsabilité écologique, a présenté un candidat qui a obtenu 55% des voix. Un gouvernement a été constitué. Aucun des ministres n’est politicien de métier. Juste des citoyens issus d’associations, de syndicats, d’universités. Chacun présentent, ici, son programme. Rien
Pédagogues de l’extrême. L’éducabilité à l’épreuve du réel
CASANOVA Rémi et PESCE Sébastien, ESF éditeur, 2011, 199 p.
Cet ouvrage collectif s’est donné pour ambition de présenter un certain nombre d’expérimentations consacrées à des publics plutôt rétifs à tout processus d’apprentissage et à des situations pouvant laisser penser à une impossibilité objective d’y accéder. Après une première partie un peu décevante, exposant des dispositifs pour lesquels on a du mal à repérer la dimension pédagogique extrême, on rentre dans le vif du sujet. Une première série s’intéresse à des confrontations