Livres
Autonomie et handicap moteur. Représentations et accompagnements
Arlette LOTHER-GOUPIL, Chronique Sociale, 2004, 148 p.
La notion d’autonomie est devenue centrale dans la démarche éducative, au point que tout le monde en parle sans savoir toujours ce qu’elle peut recouvrir. La première définition qui vient à l’esprit concerne la capacité à pourvoir à ses besoins, sans dépendre de quiconque. Et, effectivement, « l’individualisme de notre société fait percevoir le fait d’être dépendant des autres comme une régression vers un état de faiblesse et d’anxiété que l’individu a intériorisé de façon négative »
Handicap et cinéma
Gérard BONNEFON, Chronique Sociale, 2004, 112 p
Le cinéma transforme la réalité, embellissant ou enlaidissant les personnages, explore les plis et les replis de la société, ne laissant rien ignorer ou si peu des comportements humains. Le handicap n’a pas échappé à son regard. Son apparition à l’écran provoque un malaise qui renvoie au théâtre intime du spectateur. Rien d’étonnant à cela tant il peut faire peur, quand il symbolise la souffrance, la difformité, l’amorce de la mort ou la menace contre l’intégrité vitale. Dès l’époque du muet, le
Monoparentalité précaire et femme sujet
Gérard NEYRAND et Paztricia ROSSI, érès, 2004, 238 p.
L’une des évolutions majeures des dernières décennies aura été la transformation radicale du statut de la monoparentalité, avec un accroissement notable du nombre de familles concernées, passé entre 1975 et 1999, de 776.000 à 1.750.000. La montée du démariage a contraint une modification notable du regard porté par la société à son sujet. L’accession à la parentalité déclenche une réorganisation des relations à l’intérieur de la famille : aux liens de couple s’articule les relations
La demande de justice en protection de l’enfance
Jean LAVOUE, L’Harmattan, 2004, 218 p.
Le risque de tout ouvrage compilant des articles et des interventions de colloque, c’est la dispersion et le manque de cohérence. Jean Lavoué compense cet écueil par la finesse de ses analyses et la pertinence de sa compréhension des enjeux tant sociétaux que professionnels. La démocratisation du lien social nécessite, explique-t-il, une intériorisation des règles relationnelles et une autorégulation permanente, autant dire un seuil de responsabilisation élevé qui est bien loin d’avoir été atteint. Avec
La fin de l’autorité
Alain RENAUT, Flammarion, 2004, 266 p.
Les difficultés qui résultent de la crise de légitimité sans précédent que connaît notre société ne sont en rien le produit du hasard, pas plus qu’elles ne peuvent être réduites à des maladresses ou des excès qui eussent pu être évités. La nécessaire correction de trajectoire qui semble s’imposer est couramment identifiée en terme de recomposition de l’autorité. C’est justement parce que cette autorité implique une inégalité de relation que sa dissolution est le produit direct de la montée en puissance
Psychologie du menteur
Claudine BILAND, Odile Jacob, 2004, 256 p.
Toutes les cultures ont toujours stigmatisé le menteur qui se joue de la confiance et de la naïveté de son interlocuteur. Et pourtant, nous mentons tous, tout le temps, au rythme moyen d’une fois et demi à deux fois par jour ! Si cette pratique universelle est à ce point banalisée, c’est sans doute que la plupart des gens préfèrent ne pas savoir. C’est même là un devoir pour ne pas blesser autrui, choisir de dire la vérité pouvant avoir des conséquences encore plus redoutables. Imaginer un monde sans
Papa a fait mal. Le cauchemar judiciaire d’un couple ordinaire
Anne et Philippe SIRVENT, Calmann-Levy, 2004, 296 p.
Les forces de police et les magistrats se trouvent toujours au premier rang dans le traitement judiciaire des affaires d’agression sexuelle sur mineurs ... mais rarement dans la position du suspect. C’est la terrible expérience qu’ont vécu Philippe et Anne Sirvent, respectivement officier de police et juge. Le couple a pris de plein fouet toute la procédure appliquée par notre justice, en cas de suspicion de maltraitance : signalement, mise en examen, éloignement du milieu familial
Justice injuste. Le scandale de l’affaire d’Outreau
Acacio PEREIRA, éditions Philippe Rey, 2004, 264 p.
Tout débute en décembre 2000, par une sordide affaire d’inceste : quatre frères révèlent les « manières » dont ils sont victimes de la part de leurs propres parents. Leur mère avoue assez rapidement. Elle va même au-delà, confirmant les accusations tous azimuts portées par ses enfants contre d’autres adultes : des voisins, des commerçants, des proches et même des personnes qu’elle ne connaît pas. Fabrice Burgaud, jeune juge d’instruction frais émoulu de l’école de la magistrature se fait
L’américain
Franz-Olivier GIESBERG, Gallimard, 2004, 174 p.
« Je n’ai jamais cru au père Noël. On ne peut croire au Père Noël dans une maison où la femme est battue comme plâtre plusieurs fois par semaine » Ainsi commence Franz Olivier Giesberg, célèbre patron de presse, dans un récit autobiographique qui retrace avec beaucoup d’intensité l’histoire de son enfance. Sa mère, enseignante en philosophie est une fervente catholique qui personnifie la religion du sacrifice, poussant le don de soi jusqu’à l’hystérie. Elle acceptera toute sa vie d’être une
Parler d’amour au bord du gouffre
Si l’on s’en tient aux constats des services de police, 92% des jeunes délinquants ont subi des maltraitances dans leur enfance. Y aurait-il donc une fatalité qui mènerait au crime par un mécanisme d’identification à l’agresseur ? Si l’on se tourne vers les éducateurs, on apprend que 74 % des jeunes qu’ils suivent évoluent positivement et réussisse leur vie. Tout n’est donc pas joué d’avance. Le processus de résilience consiste justement dans le refus de se soumettre aux discours qui prophétisent le