Livres
La médiation, essai de politique pénale
Jacques FAGET, érès, 1997, 210 p.
L’institution judiciaire n’est pas immuable. Elle subit les critiques et s’adapte aux évolutions du temps. Depuis le début des années 80, toute une série d’accusations et de mutations a eu lieu. C’est d’abord la contestation de son efficacité tant du point de vue sécuritaire (pas assez répressive), qu’au contraire pour son côté incitatif (le taux de délinquance augmenterait proportionnellement à l’importance de son activité). C’est ensuite l’apparition sur la scène judiciaire des victimes qui réclament
L’enfant du silence - Histoire d’une schizophrénie
Françoise SALOMON, édition Odile Jacob, 1998, 346 p.
Le médecin a laissé tomber brutalement son diagnostic concernant Julien : “ schizophrénie évolutive et incurable ”. Commence alors pour Marianne une très longue plongée en enfer. La pathologie mentale dont est atteint son fils, presque adulte, est très grave et très invalidante qui nécessite de lourds traitements chimiques. Lorsque la crise survient, elle se traduit en terribles gémissements puis en cris rauques suivis de sanglots secs et de tremblements effrayants. Et puis il y a ces
Mai 68 : l’héritage impossible
Jean-Pierre LE GOFF, La Découverte, 1998, 475 p.
Nous avons eu droit pendant près de six mois aux commémorations d’anciens combattants dont Raymond Marcelin, le très réactionnaire ministre de l’intérieur de De Gaulle avait néanmoins eu la lucidité de prédire la destinée : “ Tous ces jeunes gauchistes finiront dans la peau de députés ou de journalistes modérés ” (p.186).
Jean-Pierre Le Goff ne fait pas ici dans le culte du souvenir. Il nous livre une somme à la fois synthétique et très complète sur une décennie qui a changé notre monde. Tout
Une calomnie exemplaire - Essai sur les modes et méthodes de chasse aux sorcières en France
Bernard LEMPERT, Edition Jeunesse et droit (16 passage Gatbois 75012 Paris), 1998
Bernard Lempert le précise dans les premières lignes de son ouvrage : il se situe dans une logique de légitime défense. Il n’a rien demandé à personne. Il a été agressé et traîné dans la boue depuis 1995. Là où toute son action tendait à essayer de relayer la souffrance humaine, c’est la haine et la bêtise qui lui ont répondu. Il y a de quoi, convenons-en nourrir une vindicte légitime. Et c’est vrai que l’auteur règle ses comptes. Mais, il ne le fait pas en
Je vais t’apprendre la politesse, p’tit con!
Jean-Louis FOURNIER, Payot, 1998, 218 p.
Dans votre métier ou votre entourage, un enfant vous semble un vrai goujat ? N’hésitez pas un seul instant : offrez-lui ou faites-lui lire ce traité de savoir-vivre. Sous un aspect plein d’humour, voire de provocation l’ouvrage apporte un authentique message humaniste. L’auteur y enseigne des choses fort utiles telles ces “ petits secrets pour puer modérément ” ou encore ces sages conseils pour éviter “ d’offrir un chrysanthème à un malade ”. Il suggère un échange avantageux entre les jurons modernes
Pauvretés en prison
Anne-Marie MARCHETTI, érès, 1997, 222 p.
La société a toujours distingué entre les bons pauvres (ceux qui se trouvent dans cet état à leur corps défendant comme les malades et les vieillards) et les mauvais pauvres (les individus valides coupables de ne pas respecter les normes dominantes). La clientèle des prisons a toujours fait partie de cette seconde catégorie. Cela explique que si aujourd’hui, on ne meurt plus de faim ni de froid dans les geôles, la dépense d’argent pour améliorer les conditions de détention, est toujours de trop pour
Les prisons de la honte
Michel NAUSSIAT, Editions Desclée De Brouwer, 1998, 142 p.
Après 20 ans passés derrière les barreaux, Michel Naussiat a craqué. Son seul crime est d’avoir exercé le ministère du culte auprès de centaines de taulards qui se sont succédés dans ce cul-de-basse-fosse que constitue la maison d’arrêt du Mans. Mais l’aumônier ne se retire pas sur la pointe des pieds. Il a accompagné sa démission d’une lettre ouverte au ministre de la Justice. Son coup d’éclat paraît le 15 juillet 1997 à la une de Ouest-France. Le résultat ne se fait pas attendre. La
Y a-t-il un pilote dans l’image?
Serge TISSERON, Aubier, 1998, 176 p.
Serge Tisseron s’attache dans ce livre à démystifier la peur de l’opinion publique face à une image perçue comme envoûtante et incontrôlable. A travers une riche conceptualisation autour des notions d’objet et de symbolisation, d’introjection et d’inclusion psychique, sa démonstration est lumineuse. L’image, explique-t-il, est avant tout un support. Son éventuelle violence reste difficile à définir car éminemment subjective. Ce qui peut choquer l’un, ne choquera pas l’autre. Ce qui choquait hier ne choque
Les écrans dévorent-ils vos enfants?
Monique BRACHET-LEHUR, Fleurus, 1997, 193p.
« Quand on est gavé d’images et de sons, le risque est de ne plus exercer sa capacité à être seul à penser, seul à créer ses images mentales » explique Monique Brachet-Lehur. « L’étrange lucarne » est toutefois devenue un bouc-émissaire bien commode. De quoi chercher à faire vraiment le point sur la nocivité de l’influence télévisuelle. Ce petit livre y contribue avec efficacité. La télévision est à la fois un formidable outil culturel, de loisirs, de savoir et de détente et un vecteur de dépendance
Journal personnel - Aurélie Lecaille - 16 ans
Aurélie LECAILLE, Vivre et l’Ecrire Jeunes/ L’Harmattan, 1997, 127 p.
« Eh ! Ca va pas ? Aliénor et Camisole de force »
Que peut-on faire, quand on a 16 ans et qu’on est prisonnière d’un mal-être dont on ne sait pas toujours déchiffrer les signaux ? On peut se confier à sa meilleure amie. On peut consulter un psy. Mais, on peut aussi rédiger un journal intime qui va vous permettre de tout dire, de livrer vos délires et vos angoisses sans risque et surtout de donner libre court à votre imaginaire. Alors, on se dédouble, on se crée un