Livres
L’enfant différent - Accepter un enfant handicapé
Maurice RINGLER, Dunod, 1998, 176p.
Tout enfant, avant de naître, est anticipé, préparé et rêvé par ses parents. Il est l’héritier de leurs espoirs comme de leurs craintes. Leur responsabilité tient justement dans ces capacités à faire face aux besoins de sécurité et de croissance de l’être qu’ils sont procréé. Celui-ci doit se sentir conforté par leur toucher et leur parole, il doit être reconnu dans une place repérable dans la succession des générations et être l’objet d’un rapport de réciprocité. Il a besoin d’être aimé et admiré pour
L’intelligence d’un enfant - Méthodes et techniques d’évaluation
DEBRAY Rosine et coll, Dunod, 1998, 160 p.
Exclusivement réservé aux spécialistes, cet ouvrage est tout à fait hermétique aux non-initiés qui se risqueraient du côté des WISC-R, Némi, Figure de Rey, K-ABC et autre EPL qui constituent l’arsenal de nos collègues psychologues. Le jeune garçon de 10 ans qui s’est prêté à 4 de ces tests constitue la figure centrale de ce livre. D’éminents spécialistes se sont penchés sur son intelligence. Ils commentent à propos de « l’hétérogénéité dans les processus de symbolisation inscrite dans les aléas de la
Histoires d’enfance - Sol en si
Sol En Si, Robert Laffont, 1998, 272 p.
Solidarité Enfant Sida plus connue sous le sigle Sol En Si s’est fait connaître par ses concerts et ses enregistrements où se sont retrouvés par trois fois, la fine fleur de la chanson française (Cabrel, Jonaz, Le Forestier, Souchon…). Les sommes récoltées ont servi à ouvrir 7 lieux d’accueil destinés à maintenir le plus longtemps possible la fragile unité familiale des malades atteints du SIDA. Sol En Si nous avait habitués à la haute tenue des prestations musicales des artistes le soutenant. Cette
Du bon usage de la honte
Serge TISSERON, Ramsay, 1998, 202 p.
La honte constitue une réalité à la fois psychique et sociale si pénible que celui qui l’a éprouvée un jour fait tout pour l’oublier. Et là justement est le problème, car nombre de troubles psychologiques, d’angoisses inexplicables voire de difficultés d’apprentissage sont liés à une honte ancienne et enfouie. Il apparaît donc nécessaire de réhabiliter la reconnaissance de ce sentiment : c’est là le seul moyen de le dépasser. Ainsi, “ dire sa honte, c’est montrer qu’on échappe au risque d’être
Les sources de la honte
Vincent DE GAULEJAC, Editions Desclée De Brouwer, 1996, 315 p.
La honte est un sentiment profondément humain qui adopte de multiples aspects et visages. On peut la ressentir au niveau corporel (manque d’hygiène, aspect disgracieux, handicap), mais aussi sexuel (n’a-t-on pas parlé longtemps des “ parties honteuses ” ?), psychique (perte de l’estime de soi, conviction qu’on n’est pas digne d’être aimé), morale (quand on est surpris à ne pas respecter des règles de vie), ou encore sociale (stigmatisation en raison de son origine, de sa
Le travail social au singulier
Jacques ION, Dunod, 1998, 152 p.
Jacques Ion s’inscrit ici dans le mouvement de pensée qui franchit allègrement le pas entre la crise du social et sa disparition. La réflexion autour de la mutation de la question sociale semble faire l’accord chez la plupart des spécialistes. L’auteur le résume fort bien : alors qu’hier, il s’agissait de réintégrer les laissés pour compte provisoires de la croissance, aujourd’hui le travail social est confronté à la gestion d’une masse toujours plus importante de “ normaux inutiles ”, et de
Etre éducateur dans une société en crise - Un engagement, un métier
Philippe GABERAN, ESF , 1998, 140 p.
Qui parle traditionnellement de l’avenir de l’éducation spécialisée ? On trouve des psychologues, des psychanalystes, des sociologues et autres universitaires … Ici, c’est un professionnel de terrain qui prend la parole. S’il est chercheur en sciences de l’éducation, il n’en continue pas moins à exercer comme éducateur spécialisé auprès d’adultes en difficulté. C’est cette double approche qui donne envie de lire Philippe Gaberan. Et ça tombe bien, car des choses, il a à en dire ! Son propos a l’ambition de
L’adolescence et ses “rites” de passage
Joël GENDREAU, Desclée DE BROUWER, 1998, 140 p.
L’auteur nous rappelle les thèses largement admises aujourd’hui d’une adolescence qui n’est ni universelle, ni naturelle et qui naît en tant que classe d’âge au milieu du XIX ème siècle et comme catégorie sociale au début du siècle suivant. Le carnaval qui survivra à la chute de l’ancien régime malgré son interdiction sous la Révolution et la conscription générale qui vient remplacer en 1905 le régime du tirage au sort ont constitué pendant longtemps des rites de passage des jeunes accédant à
Bizutage et barbarie
Bernard LEMPERT, éditions Bartholomé (16 passage Gatbois 75012 Paris), 1998, 155 p.
“ Puisque les pratiques de bizutage ne donnent pas dans la dentelle, nous n’envisageons pas de les traiter avec des pincettes ” explose Bernard Lempert dans son préambule. Et l’on constate aisément tout au long des pages ce qu’annonce l’auteur : à l’artillerie lourde il oppose l’artillerie lourde !
“ Le bizutage est une véritable culture du viol ”, il n’est “ rien d’autre qu’une socialisation de la perversion ”, “ un avatar récurrent de la barbarie ” etc
Le fils favori
Joël ARES, Editions du Rocher, 1988, 108 p.
L’enfer existe : Joël Arès l’a rencontré. Le récit qu’il nous en fait est rien moins que terrifiant. Celui qui s’exprime a traversé une enfance et une adolescence qui aurait pu le mener à l’anéantissement. Les dix premières années de sa vie sont marquées par la violence et les disputes parentales dont il est l’une des principales victimes. Cette période traumatisante commence par un hématome sous-cutané à l’âge de 10 mois et se termine par le suicide d’une mère épuisée et sans espoir. Lui succèdent