Livres
Nouvelles pratiques de médiation sociale - Jeunes en difficultés et travailleurs sociaux
Dominique BONDU, ESF, 1998, 219 p.
La crise qui atteint notre société constitue pour l’auteur une rupture-mutation en profondeur qui concerne avant tout des dimensions socio-culturelles. L’effondrement des cadres à la fois mentaux de référence et sociaux d’appartenance a provoqué une dissolution du lien social. La globalité et les causes multifactorielles de l’exclusion sont au cœur de la problématique des plus jeunes : « le caractère totalement mouvant de la frontière entre les difficultés des jeunes et les jeunes en difficulté entraîne des
L’esprit de la médiation
Jacqueline MORINEAU, érès, 1998, 176 p.
Etre en conflit est inhérent à l’être humain. La violence est une force de vie. Tout individu a la capacité de se transformer en sortant de sa confusion et en retrouvant une liberté d’action constructive. Ce sont là trois concepts de base qui fondent la raison d’être de l’esprit de la médiation. Tout homme est animé par le désir. Quand ce désir va dans le même sens que celui de l’autre, c’est l’harmonie. Quand ce n’est pas le cas, il y a conflit. De tout temps les sociétés ont instauré des règles pour
Soigner l’abandon corps et âme
Bernard DUREY, Théétète éditions, 1998, 133 p.
Bernard Durey est psychanalyste. Il intervient auprès de nombreuses institutions, notamment des CAT. La pratique psychothérapeutique qu’il nous décrit ici n’est pas des plus académiques. Elle choquera les puristes (ce qui au demeurant le rend éminemment sympathique) et interrogera les autres. Ses outils de base sont le contact physique et la régression appliqués à des adultes souffrant d’abandonnisme. « On n’a que trop souvent réduit le ’’toucher’’ aux épanchements sexuels, comme si les corps
Le harcèlement moral - La violence perverse au quotidien
Marie-France HIRIGOYEN, Syros, 1998, 212p.
La psychanalyse, qui constitue en France l’école la plus influente en matière de thérapie, considère la victime du harcèlement moral au mieux comme complice au pire comme responsable (car identifiée au masochiste qui chercherait l’échec et la souffrance nécessaires à l’assouvissement d’un besoin de châtiment). C’est peut-être la raison à la fois du retard avec lequel la victimologie a percé dans notre pays (admise comme discipline universitaire depuis 1994 seulement) et à la fois du succès de
Les passions ordinaires - Anthropologie des émotions
David LE BRETON, éditions Armand Colin, 1998, 223 p.
Tout un chacun pouvait penser qu’il n’y avait rien, de plus partagé dans le monde que les émotions. Après la lecture du livre passionnant de David Le Breton, le lecteur sera édifié. Si le ressenti et l’expression des sentiments peuvent apparaître comme provenant du plus profond de l’intimité, ils n’en sont pas moins socialement et culturellement modelés. L’auteur nous en fait la magistrale démonstration, démontant pierre après pierre les arguments naturalistes qui prétendent à
Les sciences humaines - Panorama des connaissances
Jean-François DORTIER, édition Sciences Humaines, 1997 487 p.
Jean-François Dortier, rédacteur en chef de la revue Sciences Humaines, nous fait la démonstration de son immense culture et de ses qualités de vulgarisateur. Il est loin le temps où un seul esprit pouvait contenir toute le savoir universel. Et pourtant, on trouve ici des centaines de références, de présentations de livre, d’explications de systèmes et de théories. Pas moins de 13 disciplines sont explorées : l’anthropologie, la linguistique, la psychologie, la psychopathologie
Une petite maison dans un triangle - Il était une fois les auberges de jeunesse
René Sedes, Autoédition, 1998, 120 p.
Il est des mémoires vivantes qui méritent de ne pas se perdre. René Sedes fait partie de celles-là. Le lecteur désireux de plonger dans un récit plein de nostalgie certes, mais bourré d’humour ne doit pas rater l’occasion. L’auteur nous ramène au tout début des années 50 et nous fait suivre sa découverte du mouvement des auberges de jeunesse. En fait, tout commence au début du siècle. Les jeunes citadins allemands cherchent à fuir les logis insalubres et les pollutions des grandes concentrations
La crise du droit d’asile
Philippe SEGUR, puf, 1998, 181 p
Le droit d’asile constitue une pratique immémoriale dont la source est à rechercher du côté du sacré. A l’origine, il s’agit bien d’un sanctuaire « voué à la divinité, protégé, fermé, interdit aux profanes et à leurs activités » (p.18). Les rochers sacrificiels, les temples, les églises, les cimetières, les tombeaux ou sépultures des saints ou de certains rois sont devenus ainsi au court des siècles des lieux où étaient prohibée toute violence échappant aux règles et codifications du religieux.Plus que