Les publications en sciences humaines sont nombreuses et d’une richesse impressionnante.La lecture de centaines d’ouvrages a constitué, à chaque fois, un moment de plaisir et de grande satisfaction intellectuelle. J'espère que l’internaute trouve dans ces critiques l’envie de se plonger, à son tour, dans ces livres

Devenir éducateur, une affaire de famille

Alain Vilbrod, L’Harmattan, 1995, 302 p.

Le métier d’éducateur : un choix sous contrainte

Alain Vilbrod est à la fois Formateur de travailleurs sociaux et Docteur en sociologie. Cette double sensibilité -connaissance d’un corps professionnel en apprentissage et  rigueur universitaire- il l’a mise à profit pour nous proposer une étude précise et pour tout dire assez décapante sur le métier d’éducateur et l’itinéraire qui y conduit. Mené d’une plume alerte et superbe, ce document deviendra très vite une référence.

En lire plus

Violences en institutions - CREAI

1 - Repères  

Centre Thomas More/ CREAI Rhone-Alpes, coordination Eliane Corbet, 1995, 89 p.

Voilà un opuscule que toute bibliothèque d’établissement à caractère social et notamment les internats devrait posséder. Ils méritent d’être usés par la lecture et la relecture des travailleurs sociaux. Car, ce n’est pas là un pavé indigeste ou bavard mais la retranscription de réflexions pertinentes et d’outils pratiques utilisables dès la dernière page refermée.

Le CREAI Rhône-Alpes proposait en 1991 et 1992, une journée d’étude consacrée aux

En lire plus

Dans les chaussures d’un autre - La psychothérapie: art de l’évidence

Bruno Bettelheim et Alvin Rosenfeld, Robert Laffont, 1995, 245 p.

Le dernier livre posthume de docteur B.

Au cours des six dernières années de sa vie, Bruno Bettelheim a animé aux côtés de son ami pédopsychiatre Alvin Rosenfeld, des séminaires ouverts aux psychothérapeutes jeunes ou inexpérimentés. Rendre compte de la richesse des échanges lors de ces sessions, n’était pas chose facile. Il fallut condenser et regrouper: les interlocuteurs des deux auteurs se sont transformés en personnages composites constitués à partir d’une quarantaine de

En lire plus

Psychanalyse des contes de fée

Bruno Bettelheim, Robert Laffont, 1976, 396 p.

Le petit enfant n’a aucune conscience des forces du conscient, du préconscient et de l’inconscient qui animent son esprit. Immature intellectuellement, l’explication scientifique ne lui est d’aucun secours. Les explications irrationnelles et fantastiques peuvent par contre créer une base de sécurité qui favorisera l’accès ultérieur à la réalité. D’où l’importance des contes de fée qui agissent positivement dans l’équilibre psychique de l’enfant. On sait que chez celui-ci il y a prédominance des

En lire plus

Les blessures symboliques, essai d’interprétation des rites d’initiation

Bruno Bettelheim, Gallimard, 1972, 252 p.

La plupart des civilisations humaines comportent des rites d’initiation. Ceux-ci peuvent être à l’initiative du monde adulte. Mais quand ils n’existent pas, ce sont les adolescents eux-mêmes qui les réinventent. On trouve souvent au cours de ces cérémonies des mutilations du corps de l’initié. La variété et la multiplicité de forme, de contenu et d’origine de ces traditions font qu’on ne pourra jamais les comprendre avec une seule batterie d’hypothèses.

Freud a évoqué concernant la circoncision une

En lire plus

Un long chemin vers la liberté

Nelson Mandela, Fayard, 1995, 658 p.

S’engager dans la lecture d’un ouvrage aussi imposant fait toujours un petit peu peur: on craint alors un récit fastidieux et un peu lourd.  Mais, une fois la première page tournée, il n’en est rien: on plonge tout au contraire dans des mémoires qui vous prennent aux tripes. Vous n’avez alors de cesse que de suivre jour après jour la destinée d’un personnage hors du commun. Et c’est vrai que l’itinéraire de Nelson Mandela a quelque chose de fascinant voire d’épique ...

Le 18 Juillet 1918 naît le fils d’un

En lire plus

Gennie - Histoire d’une enfant victime de son père et de la science

Russ Rymer, Robert Laffont, 1994, 272 p.

Voilà un titre bien accrocheur, pour ne pas dire un peu racoleur. La lecture de ce livre ne manque pas de laisser une drôle d’impression due à la façon dont il est rédigé. On pourrait presque rajouter au titre: « ... et des journalistes ». En effet, Gennie semble tout au long de l’ouvrage le prétexte à des digressions qui éloignent notablement de la destinée de cet enfant. Non que les biographies de chercheurs, présentations de diverses théories scientifiques ou descriptions historiques ne soient pas

En lire plus

Adolescents criminels un jour

Bernard ZEILLER et Simone COURAUD, C.N.E.F.P.J.J. 54 rue de Garches 92420 Vaucresson, 1995, 248 p.

S’il y a bien un événement qui est vécu dans le drame et la stupéfaction, c’est l’acte criminel commis par un enfant ou un adolescent. Comment cela peut-il se passer ? Peut-on l’éviter ? Il y a-t-il des personnalités qui se prêtent plus facilement à ce genre d’actes ? Les questions se pressent les unes après les autres sans réussir à trouver de réponses adéquates. Pour tenter d’y voir plus clair, une étude a été confiée par le ministère de la

En lire plus

Les interventions auprès des parents - Bilan et analyses des pratiques socio-éducatives

Gérald BOUTIN  et Paul DURNING, Privat, 1994,  208 p.

Depuis une cinquantaine d’années les conditions d’intervention des travailleurs sociaux auprès des familles ont subi une évolution très importante.

Il y a d’abord ces mutations familiales qui ont bouleversé le paysage (augmentation des divorces, émergence des foyers monoparentaux, ...), mais aussi la modification des relations entre parents et enfants. La politique des Etats a de son côté joué aussi un rôle non négligeable: responsabilisation des parents et abandon des pratiques

En lire plus

Assistance et République

Colette BEC, les Editions de l’Atelier, 1994, 254 p.

L’édifice de l’aide sociale que nous connaissons aujourd’hui a commencé à être édifié il y a un peu plus de 100 ans. Pendant longtemps, le soutien aux nécessiteux a relevé d’une charité à l’initiative d’un vaste secteur privé confidentiel. L’Etat était alors surtout perçu comme agent répressif: il déclenchait rejet et méfiance. De fait, il n’exerçait aucun contrôle sur la plupart des établissements fonctionnant dans la plus grande anarchie. Certaines régions en étaient d’ailleurs

En lire plus