Livres
La responsabilité des établissements sanitaires et sociaux - Pénale, administrative, civile
Pierre CALLOCH, TSA-Editions, 1996, 239 p.
Proposer un livre de droit qui soit simple et attrayant tout en apportant des informations précises tient plutôt du défi. Pierre Calloch a relevé ce défi avec beaucoup de bonheur. Son ouvrage -dont le titre est quelque peu rebutant- ne se lit pas: il se dévore. Il est à la fois récit historique de l’évolution du droit, initiation aux arcanes de cette matière pas toujours facile et mine d’informations en direction des acteurs et responsables du secteur médico-social. L’auteur présente avec une grande
Travailler avec des enfants malades mentaux
Claude WACJMAN, Dunod, 1997, 178 p.
Claude Wacjman dresse un tableau fort bien documenté et très précis du dispositif qui orbite autour des enfants malades mentaux. Mais son style reste froid et l’auteur n’arrive pas vraiment à faire émerger l’humain derrière une présentation neutre et irréprochable.
On apprend ainsi le nombre d’établissements relevant du secteur psychiatrique infanto-juvénile, ceux dépendant de l’Education Nationale ainsi que du secteur médico-social avec leur fréquentation respective.
On nous parle aussi de la CDES et de son
L’histoire politique du handicap - De l’infirme au travailleur handicapé
Pascal DORIGUZZI, L’Harmattan, 1994, 223 p.
La manière dont chaque société traite ses personnes handicapées est révélateur de son mode de fonctionnement.Pendant des siècles, la désignation commune de l’inadaptation a été résumée dans le terme “ infirme ”. Puis au XXème siècle, on assiste à une accélération: on passe coup sur coup au vocable de “ mutilé ” puis d’ “ invalide ” avant que ne finisse de s’imposer la notion de “ handicapé ”. Pascal Doriguzzi atteint lui-même d’une ataxie qui le contraint à utiliser un fauteuil roulant nous propose
Le guide du prisonnier
Observatoire International des Prisons, Editions de l’Atelier, 1996, 349 p.
Ce guide n’est subversif que dans la mesure où est subversif le fait de mettre à disposition du citoyen même incarcéré la connaissance de ses droits. Sa consultation par le détenu et sa famille (sans oublier les travailleurs sociaux ou avocats l’ayant en charge) permet de répondre à une foultitude de questions et de problèmes. Présenté d’une manière attractive et utile, chacun peut y trouver son compte.
Ainsi de distinction entre les 118 Maisons d’Arrêt (destinées
Ces abus qu’on dit sexuels... Sexualité et violences en prison
Daniel Welzer-Lang, Lilian Mathieu, Michaël Faure, Observatoire International des Prisons/ Aléas éditeur, 1996, 280 p.
Daniel Welzer-lang a notablement contribué depuis quelques années à mettre en évidence le viol au masculin. Inconcevable il y a encore quelques années ou tournée en dérision, cette réalité émerge progressivement du déni collectif.
L’abus sexuel sur des hommes est à relier à celui sur les femmes: sa logique est à rechercher du côté de la construction de la masculinité faite d’agressivité et de la violence. La hiérarchie entre
L’enfant en miettes
Pierre VERDIER, Dunod, 1997, 192 p.
L’Aide Sociale à l’Enfance est une appellation un peu obscure pour le citoyen moyen. Mais dès que l’on parle de l’Assistance Publique (ancêtre de l’ASE) ou encore mieux de la « Dass », son visage s’éclaire pour parfois se tordre d’un rictus: c’est que la réputation de cette administration n’est guère fameuse. Soit elle en fait trop (« enleveuse d’enfants »), soit elle n’en fait pas assez. Pierre Verdier, ancien Inspecteur de l’ASE et directeur de DDASS consacrait en 1979 un ouvrage resté fameux que Dunod
Des sanglots secs
Victor SAGEOT, Fixot, 1997, 295 p.
La vie ne serait-elle qu’un éternel recommencement ? C’est la question que se pose nombre de professionnels confrontés à la douloureuse question de la reproduction transgénérationnelle. Il est, en effet, parfois terrifiant de constater que des années d’efforts et d’énergie n’ont abouti qu’à un renouvellement des comportements et attitudes, les enfants recommençant les mêmes dérives que celles manifestées par leurs propres parents.
Sauf que souvent, le problème est posé à l’envers.
Ce n’est pas
Vies privées: de l’enfant roi à l’enfant victime
Caroline ELIACHEFF, Odile Jacob, 1996, 153 p.
Caroline Eliacheff fait partie de ces psychanalystes qui s’adressent au nourrisson en interprétant son regard ou son sourire comme une compréhension du sens du message qu’ils leur destinent.
Mais elle n’a pas hérité de Dolto que de cette seule conviction. On trouve dans son dernier ouvrage toute une série d’affirmations gratuites et de théories hasardeuses qu’aucune démonstration ne vient étayer. Amalgame et généralisation abusive constituent la base d’une argumentation parfois des plus
Ecole, familles: le malentendu
Sous la direction de François DUBET, Textuel, 1997, 160 p.
L’opposition entre les familles et l’Ecole n’est pas chose récente. Elle peut même être considérée comme fondatrice d’un système scolaire dont Turgot, ministre de Louis XVI préfigurait l’esprit dès 1782 en affirmant «seul l’Etat a le droit d’éduquer» . Car, pour la tradition française, l’Etat, c’est la raison, la science, la langue nationale, l’égalité des chances là où la famille privilégie la superstition, la religion, le patois et l’hérédité des privilèges. Pendant longtemps
Les intelligences multiples - Pour changer l’école: la prise en compte des différentes formes d’intelligence
Howard GARDNER, Retz, 1996, 236p.
Pendant des millénaires, l’intelligence a été conçue d’une manière instinctive: elle se mesurait surtout dans l’art et la manière dont l’individu arrivait à tisser les liens interpersonnels. L’apprentissage et la transmission du métier se faisaient alors au coeur de la famille.
Et puis est venue l’industrialisation avec ses bouleversements de civilisation. On a très vite cherché à quantifier l’intelligence qu’on a alors identifié aux habiletés à lire écrire et compter: on a d’abord essayé de la mesurer à