Livres
L’institution Lamoricière. Des origines à 2013
BACON Roger, GABRIAC Joseph et MARTIN Jean-Paul, Éd. Fondation OVE, 2020, 312 p.
Plongeant dans les archives de l’une des plus anciennes Institutions de Nantes, trois historiens ont mis quatre années à rédiger cette monographie, richement illustrée qui retrace une partie de la mémoire locale. Au départ, il y a cette congrégation religieuse fondée en 1703 qui ouvre un orphelinat en 1894, se transformant en institut médicopédagogique pour enfants « débiles » (sic) en 1937. La crise des vocations pousse au retrait des sœurs et à la laïcisation
Le livre noir de l’autisme
CATTAN Olivia, Éd. Cherche-Midi, 2020, 282 p.
Face au vide abyssal du dépistage, du traitement préventif et de l’accompagnement de l’autisme, la médecine classique ne sachant proposer qu’une camisole chimique, une multitude de traitements alternatifs biomédicaux ont émergé. Antibiotiques ou antifongiques qui atténueraient les stéréotypies, réguleraient les humeurs et réduiraient les TOCs ; régime sans gluten, ni caséine qui aurait fait ses preuves ; piqûres de magnésium et de B6 qui apporteraient de bons résultats ; régime paléolithique
Mon frère est un extra-terrestre
BENARD Florent, Éd. L’Iconoclaste, 2020, 230 p.
C’est vrai qu’avec sa haute stature et son regard fiévreux, ses traits anguleux et ses réactions imprévisibles, il ne passe pas inaperçu. Mais, c’est son frère. Et le lien affectif qui les relie est indéfectible. Né trois ans avant lui, Samuel était déjà un bébé rigide, tendu et hyperactif. En grandissant, ses retards s’accumulent tant pour s’asseoir, parler que jouer. Ses difficultés de coordination et de motricité posent problème, dès son entrée en maternelle : compter sur ses doigts
L’autisme expliqué aux non-autistes
MARRISSON Brigitte et SAINT CHARLES Lise, Éd. Marabout, 2020, 192 p.
Le constat est imparable : les besoins des autistes sont presque toujours interprétés à partir du cadre de référence des neurotypiques. Ce livre veut rompre avec cette mauvaise habitude : aux professionnel et parent qui s’expriment ici, s’est jointe une personne directement concernée. Les hypothèses sont multiples pour percer le mystère de l’origine de cette affection : dysfonctionnements parentaux, mais aussi troubles respectivement de la socialisation, du comportement, de
Ma vérité sur l’autisme
ROBERT Jean-Luc, Éd. Dunod, 2018, 217 p.
Psychologue intervenant au plus près du terrain, Jean-Luc Robert n’hésite pas à mettre en accusation tour à tour les acteurs du monde de l’autisme : ces pédopsychiatre déconnectés et incompétents dont l’évaluation prend toujours trop de temps, laissant aux manifestations du syndrome s’installer et rendant toujours plus difficiles les tentatives de le faire régresser ; ces neuropsychiatres qui le réduisent aux seules anomalies du développement du système nerveux central ; ses compères psychanalystes
Vies majuscules. Autoportrait de la France des périphéries
Vaillant Emmanuel, Zambeaux Édouard, Éd. Les petits matins, 2020, 335 p.
On parle volontiers sur eux. Mais, quand leur donne-ton la parole ? Voilà qui est fait, grâce aux deux journalistes, animateurs des ateliers d’écriture ouverts aux invisibles. Ils sont quatre cents à avoir accepté de livrer ainsi des bribes de leur quotidien. Le projet n’était pas de susciter des opinions ou des analyses, mais de faire émerger des morceaux de vie. Chacun avait quelque chose à dire. Il fallait juste le convaincre de le faire. Quatorze semaines
Nous, travailleurs en milieu protégés de l’ESAT de Vesoul
LORIMIER Nathalie et GODARD Philippe, Éd. Cet atelier, là, 2019, 189 p.
cetatelierla@laposte.net.
Les personnes avec handicap n’ont pas l’habitude de parler d’elles. Mais, convenons-en : on ne les écoute pas non plus, très souvent. Quand l’occasion leur est donnée de de le faire, leurs préoccupations apparaissent en phase avec celles des valides : la famille, les relations affectives, le travail et la liberté de décider de sa vie. On peut le vérifier à travers les vingt-deux entretiens de ce recueil. Aurélien est content d’être à bonne
Graines de futur
Godard Philippe, Éd. Cet atelier, là, 2019, 175 p.
cetatelierla@laposte.net.
Donner la parole aux enfants de foyer, c’est leur accorder de la valeur et surtout ne pas les réduire à l’échec de leurs parents et de la société. C’est ce qu’a proposé Philippe Godard à un groupe vivant dans celui de Vesoul. Les entretiens collectifs, puis individuels ont pris jusqu’à sept heures. Leur retranscription montre la diversité des vécus de chacun. Il n’est pas possible d’identifier une parole commune. Chacune est singulière. Les uns rejettent le
Autisme et travail : un défi
TREESE-DAQUIN Catherine, Éd. L’Harmattan, 2020, 290 p.
L’altération de la communication, des interactions sociales et de la perception des signaux émotionnels chez une personne avec autisme rendent-ils difficile, voire impossible son insertion professionnelle ? L’auteure a voulu répondre à cette question, en recueillant le témoignage de cent cinquante personnes concernées, âgées de douze à soixante ans. Les propos qui constituent le matériau de base de son étude sont révélateurs. Certains assument leur autisme, comme Xavier qui l’a indiqué
Les fantômes de l’Europe. Les migrants face aux politiques migratoires
PEYROUX Olivier, Éd. Non Lieu, 2020, 235 p.
Certains partis politiques et nos gouvernements successifs n’ont de cesse que de promettre de lutter contre l’immigration. Celle-ci est pourtant restée stable depuis quinze ans, mise à part la crise aigüe de 2015 qui s’est résorbée dès l’année suivante. Mais, ce dont on parle beaucoup moins, c’est de la traite consécutive des êtres humains. La protection des frontières a supplanté celle des personnes. Si les autorités ont favorisé l’expansion de l’industrie du contrôle biométrique, elles ne