ACTION SOCIALE ET ÉDUCATIVE
Le premier entretien dans la relation d’aide. Comment travailler sur les limites?
WEBER Philippe, Éd. Chronique Sociale, 2019, 128 p.
L’avantage du manuel de bonnes pratiques rédigé par Philippe Weber, c’est qu’il fournit de nombreuses références conceptuelles d’autant plus précieuses qu’il ne s’agit pas, pour un professionnel, de réinventer le fil à couper le beurre, chaque matin. Il peut avec grand bénéfice s’appuyer sur ce qui a été pensé, élaboré et testé avant lui.
L’inconvénient de cette approche est d’enfermer le praticien dans un carcan qui ne lui permet plus d’appréhender la complexité de la relation humaine. La
Que veut dire accompagner ? Conseiller, soutenir, former …
BOULARD Danièle, DUGUAY Benoit, Éditions Liber, 2018, 139p.
Il est toujours intéressant de prendre connaissance des représentations que se font nos collègues étrangers de la relation d’aide, d’autant plus quand ce sont nos cousins québécois qui s’expriment. L’occasion de comparer, en mesurant la proximité et la distance.
Certes, Alexandre Labelle nous a permis de mesurer le gouffre qui nous sépare, en ce qui concerne la protection de l’enfance. Le travail d’éducation au sein des lieux de vie de la protection de l’enfance et de la jeunesse
Les joies du dehors
SABIN Guillaume, Éd. Libertalia, 2019, 285 p.
La pédagogie est, en général, pensée et pratiquée en milieu fermé, homogène, protégé d’un monde extérieur perçu comme potentiellement menaçant, voire dangereux. Eduquer impliquerait un espace purifié, préservé de toutes mauvaises influences. Pourtant, qu’on le veuille ou non, la société ne cesse de travailler cet univers clos ou qui se rêve comme tel.
Ce que nous fait découvrir l’auteur, c’est cette école de la vie, cette éducation par le monde, cette pédagogie du dehors pratiquée par des
Une assistante sociale "Extra" ordinaire
Benveniste Thorez, Carole, Éd. Un point c’est tout, 2023,151 p.
Chaque profession possède sa part d’originalité qui sort de l’ordinaire. A lire le livre de Carole Benveniste Thorez, il apparaît que la profession d’assistante sociale est quand même plus extra-ordinaire que bien d’autres
Puissance de l’empathie et force de la compassion, tels sont les qualificatifs utilisés dans la préface. Le lecteur ne pourra que s’en convaincre en suivant les mille et une aventures de cette professionnelle. L’auteur n’a pas choisi de chroniquer la dimension
Dans les sillons du quotidien
HAAG Christian, Nombre7 éditions, 2024, 109 p.
Christian Haag s’était déjà fait connaître pour « le murmure des démons », un premier livre décrivant son itinéraire au cœur de la protection de l’enfance. Comme quelques autres, il a cultivé sa résilience, en devenant à son tour éducateur spécialisé. Son nouveau livre prolonge et enrichit le précédent, en articulant son passé d’enfant placé et son expérience professionnelle en internat éducatif. D’une plume alerte et dans un style toujours aussi ciselé, son récit nous plonge dans un parcours
Jeunes migrants : le temps de l’accueil. Points de rencontre, points de passage
Bricaud Julien &Crombé Xavier, Éd. Chronique Sociale, 2020, 150 p.
L’accueil des jeunes migrants se concrétise trop souvent dans des conditions terriblement restrictives. C’est par centaines qu’ils se voient refuser toute assistance.
A quoi peuvent correspondre des modalités d’accompagnement bienveillantes et contenantes ? Les espaces qu’il convient d’aménager pour les accueillir répondent à plusieurs objectifs. Nouer des liens apaisés propices à réaliser une alliance. Proposer une relation affective permettant de se sentir à l’abri
Mineurs non accompagnés : quelle reconstruction en exil ?
LE CARDINAL Anne-Laure, Éd. Academia, 2021, 232 p
Ils sont des milliers et pourtant chacun est unique. Ils viennent des quatre coins du monde, là où la guerre massacre leur enfance, là où la misère est profonde, sans que pour autant ils n’acceptent de s’y résigner. Ce sont les mineurs non accompagnés (MNA). Mais qui sont-ils ?
Une typologie (1) distingue six catégories. Les exilés en quête d’une sécurité que leurs parents ne peuvent pas leur assurer. Les mandatés, missionnés pour subvenir à distance aux besoins de leur famille restée au
« Ça va ? On ne prend pas trop le melon ? »
Il fallait s’en douter. On ne publie pas impunément un livre, sans faire face à la médiatisation de sa publication. Philippe Gaberan, dont l’accompagnement fut déterminant dans cette production, m’avait prévenu. On ne peut se contenter d’éditer et de retourner ensuite à ses affaires. Il faut en assumer les conséquences.
N’étant sur aucun réseau social, je n’ai jamais pu y prendre la température (pour autant qu’elle ait pu jamais être détectable !). C’est la presse qui me renvoya quelques échos.
Il y eut d’abord, sur six pages, la sélection
Chaque blessure est une force
SY Amandine, Éd. Les 3 Colonnes, 2023, 78 p.
Les récits d’anciens enfants placés se multiplient, depuis quelques années. Il faut lire ce témoignage, au risque de passer à côté d’une expérience humaine autant inestimable qu’inspirante.
Que rajouter face à un parcours à la fois si traumatisant et une résilience si déterminée ? Et pourtant ce serait faire offense à l’auteure que de ne rien en dire …
L’enfance d’Amandine Sy se déroule dans les années 80. Les cinq enfants de sa famille sont placés. La maladie alcoolique ravage trop leurs
Tout le monde mérite sa chance
BRETTES Catherine, Éd. L’Harmattan, 2023, 181 p.
Les récits d’anciens enfants placés se multiplient, depuis quelques années. Il faut lire ce témoignage, au risque de passer à côté d’une expérience humaine autant inestimable qu’inspirante.
Ce n’est pas une biographie. Mais, ça en a tout l’air. Sous l’annonce d’un roman, le lecteur ne peut que ressentir un vécu éprouvé, des épreuves ressenties et une adversité surmontée.
Pas étonnante cette impression : l’auteure appartient à la troisième génération d’enfants placés. Reproduction inter