ACTION SOCIALE ET ÉDUCATIVE
Les paradoxes du travail social
Michel AUTES, Dunod, 1999, 313 p.
L’action sociale s’est toujours située au cœur du débat entre un Etat interventionniste et un Etat laissant à l’initiative individuelle la responsabilité de la protection de chacun. Ce n’est qu’avec la généralisation de la protection sociale après 1945, que cette action a pu prendre toute sa mesure, venant ainsi remédier aux injustices les plus criantes qui subsistaient. Les professionnels ont progressivement été investis de son application. Dans les années 70, certaines voix leur ont reproché de vouloir
Aider à vivre - Propos sur le travail social
Catherine DE BECHILLON, érès, 1998, 206 p.
Voilà un livre qui doit être lu en toute urgence par celles et ceux qui ont du vague à l’âme, qui accumulent les doutes et se demandent ce qu’ils font dans le métier d’assistant de service social. Recueil de textes écrits entre les années 60 et les années 90, on retrouve sous la plume d’une authentique professionnelle (à une époque où un peu trop de gens s’enquièrent de parler de ce qu’ils ne connaissent pas vraiment), une continuité et une cohérence qui rappelle les fondements d’un engagement qui va
L’accueil familial des adultes
Jean-Claude CEBULA, Dunod, 1999, 154 p
L’accueil familial s’adressant aux adultes reste un objet social peu identifié. L’ouvrage de Jean-Claude Cébula devrait largement contribuer à mieux le faire connaître. En 150 pages, il présente brillamment la problématique en proposant non seulement un état des lieux mais aussi une vision critique à la fois pertinente et constructive.
Historiquement, ce type d’accueil est venu compenser les solidarités familiales et communautaires. De profondes mutations tels la multiplication par 10 des centenaires
Rencontres avec des bien-portants
Bernard DUMAZ, éditions Jean Curutchet, 1998, 223 p.
Les principaux acteurs du système sanitaire, mais aussi chacun d’entre nous qui, un jour ou l’autre, est confronté pour soi-même ou ses proches au monde médical devraient se plonger d’urgence dans le récit de vie tout à fait édifiant de Bernard Dumez. D’une écriture fluide, bourrée d’humour (malgré la gravité du sujet abordé), la démonstration fait mouche : c’est toute notre culture de la maladie et des malades qui est ici interpellée. Pourtant, l’auteur n’était pas destiné à devenir un
Traité de stratégie à l’usage des travailleurs sociaux
PAPILLON Pascal et WAHBI Driss, 1999, éditions Chronique Sociale, 152 p
Au lecteur de choisir. Il peut se retrouver tour à tour explorateur (le temps de la découverte), artiste (le temps de l’imagination), juge (le temps de la décision) ou encore conquérant (le temps de l’action). « Ces quatre alliés sont présents en permanence au cœur de chaque action quotidienne » (p.15) Ces quatre axes constituent les principaux chapitres de ce traité qui propose au lecteur une méthodologie faite de définitions synthétiques, de tableaux récapitulatifs et
Jamais sans famille, un éducateur en milieu ouvert
ROUGIER Bruno, érès, 1999, 162 p
Chaque situation familiale est unique. C’est la richesse qui caractérise l’être humain et le distingue d’une machine qui duplique à l’envie les mêmes mouvements mécaniques. Mais c’est aussi toute la difficulté des métiers d’aide et de relation que d’inventer et d’innover d’une manière originale et unique face à toute configuration nouvelle. C’est sur cette base que Bruno Rougier nous décrit son action qui s’inspire de la systémie. Mais, il est parfois un peu difficile de suivre les méandres des vignettes
Nouvelles pratiques de médiation sociale - Jeunes en difficultés et travailleurs sociaux
Dominique BONDU, ESF, 1998, 219 p.
La crise qui atteint notre société constitue pour l’auteur une rupture-mutation en profondeur qui concerne avant tout des dimensions socio-culturelles. L’effondrement des cadres à la fois mentaux de référence et sociaux d’appartenance a provoqué une dissolution du lien social. La globalité et les causes multifactorielles de l’exclusion sont au cœur de la problématique des plus jeunes : « le caractère totalement mouvant de la frontière entre les difficultés des jeunes et les jeunes en difficulté entraîne des
L’esprit de la médiation
Jacqueline MORINEAU, érès, 1998, 176 p.
Etre en conflit est inhérent à l’être humain. La violence est une force de vie. Tout individu a la capacité de se transformer en sortant de sa confusion et en retrouvant une liberté d’action constructive. Ce sont là trois concepts de base qui fondent la raison d’être de l’esprit de la médiation. Tout homme est animé par le désir. Quand ce désir va dans le même sens que celui de l’autre, c’est l’harmonie. Quand ce n’est pas le cas, il y a conflit. De tout temps les sociétés ont instauré des règles pour
Une petite maison dans un triangle - Il était une fois les auberges de jeunesse
René Sedes, Autoédition, 1998, 120 p.
Il est des mémoires vivantes qui méritent de ne pas se perdre. René Sedes fait partie de celles-là. Le lecteur désireux de plonger dans un récit plein de nostalgie certes, mais bourré d’humour ne doit pas rater l’occasion. L’auteur nous ramène au tout début des années 50 et nous fait suivre sa découverte du mouvement des auberges de jeunesse. En fait, tout commence au début du siècle. Les jeunes citadins allemands cherchent à fuir les logis insalubres et les pollutions des grandes concentrations