LA FAMILLE
Ces enfants malades de leurs parents
Anne ANCELIN SCHÜTEZENBERGER et Ghislain DEVROEDE, Payot, 2003, 180 p.
Tous les enfants sont en résonance avec leurs parents... pour le meilleur et pour le pire. Les problèmes familiaux non résolus, les blessures non verbalisés, les secrets que l’on croit bien à tort hermétiquement cachés, sont autant de sources de difficultés pour les nouvelles générations. Cela est vrai dans des situations dramatiques comme les guerres, la maladie ou la mort de proches pour lesquels le deuil n’a pas été accompli, les carences affectives graves ou les
Adomamans. Le tiers et le lien
Nelly CARPENTIER, Téraèdre, 2003, 128 p.
On les a appelées : filles-mères, mères célibataires, femme seules chef de famille, mères isolées, familles mopnoparentales ... Nelly Carpentier les a nommées « adomamans ». C’est charmant et plein de tendresse, comme seule, peut en avoir celui ou celle qui a approché de près ces adolescentes qui vivent une grossesse bien précoce. Elles finissent à peine leur propre enfance qu’elles entrent brusquement dans la fonction parentale. C’est là un mystère de notre époque : alors que la révolution
La parentalité: une affaire d’Etat
Michel BUGHIN, Colette LAMARCHE, Pascale LEFRANC, L’Harmattan, 2003, 224 p
La parentalité est devenue, depuis quelques années, le concept à la mode. La démarche qui consiste à désigner la fonction du parent, en prenant en compte les responsabilités juridiques, morales et éducatives qui y sont rattachées, est positive dès lors qu’elle éloigne les jugements moraux et stigmatisant. Elle l’est sans doute moins, quand elle place les parents de plus en plus dans une certaine dépendance à l’égard des experts de l’enfance. Ce rôle n’est ni vécu, ni
Les éternels adolescents. Comment devenir adulte
François LADAME, Odile Jacob, 2003, 220 p.
On sait que l’adolescence est un passage entre l’enfance et l’âge adulte et qu’il n’est recommandé n’y de s’y arrêter, ni de le contourner. Mais, qu’est-ce qui caractérise la fin de cette période de vie et l’entrée dans le monde adulte ? C’est à cette question que répond ici l’auteur en insistant tout particulièrement sur les modalités qui permettent le mieux cette transition. Conditions internes d’abord (sentiment d’identité et de sécurité existentielle, assises narcissiques suffisantes, rapport
Ce que je ne peux pas vous dire : 26 collégiens parlent
Oh éditions / France Inter, 2003, 335 p.
L’école est, depuis quelques décennies déjà, un sujet récurrent de débat et de polémiques chez les adultes. Chacun a son point de vue sur ce qui va mal dans cette vénérable institution. On a juste oublié une chose : demander leur avis aux principaux concernés, les collégiens qui, pourtant, en sont les principaux bénéficiaires. Voilà un livre qui corrige cette injustice en donnant la parole à 26 collégiens de la 6ème à la 3ème. Le résultat est très instructif. Il devrait entrer dans la liste des
Vivre en crèche. Remédier aux douces violences
Christine SCHUHL, Chronique Sociale, 2003, 80 p.
Aujourd’hui, un enfant sur trois connaît la crèche collective, familiale ou parentale ou la halte-garderie. Son éveil et sa stimulation sont au centre des préoccupations des adultes qui y travaillent. Mais, insidieusement, une dérive s’est installée, faite de routine et de gestes rapides, de commentaires négatifs et de mots blessants. Ce n’est pas de la maltraitance ni encore moins de la négligence, juste des instants éphémères où le professionnel n’est plus dans la relation à l’enfant, où il
Les instincts maternels
Sarah BLAFFER HRDY, Payot, 2002, 624 p
L’altruisme des femmes qui seraient conçues pour une maternité automatique et le sacrifice naturel au profit de leur petit n’est qu’un stéréotype. C’est ce que démontre ici Sarah Blaffer Hrdy, en dénonçant l’illusion naturaliste qui confond ce qui arrive parfois avec ce qui devrait être. Le monde animal connaît des gardiens d’enfant des deux sexes, des nourrices trouvées dans la parenté et des crèches permettant de soulager les parents tout comme les couvaisons, l’approvisionnement ou même des
Le sens de la maternité. Cycle du don et genèse du lien
Jean-Marie DELASSUS, Dunod, 2002, 322 p.
De tous temps, la maternité a été conçue comme un phénomène avant tout physiologique. Les seules répercussions psychiques admises ont toujours fait appel à des impératifs moraux : la mère se devait d’être nécessairement sensible, attentionnée, compétente et dévouée. Quand elle allait mal, elle devait le taire et ravaler sa souffrance dans une honte cachée et silencieuse. Psychose puerpérale et autres dépressions étaient renvoyés à la « folie des accouchées ». La maternité s’est longtemps résumée aux
Des maternités impAnsables. Accompagnement des parentalités blessées
Sylvie Babin, L’Harmattan, 2001, 284 p.
On retrouvera dans l’ouvrage de Sylvie Babin une description passionnante et une réflexion pertinente sur l’expérience de la consultation des femmes enceintes en difficulté. L’auteure, assistante sociale depuis 15 ans à la maternité pédiatrie du CHU de Nantes et intervenante au sein de la consultation depuis sa création, rend compte avec force de l’action engagée auprès de ces mères et de ces bébés, travail qui n’est facilité ni par la législation, ni par les pratiques sociales. Trop souvent, la loi
Ne m’appelez plus jamais crise
Michel FIZE, érès, 2003, 160 p.
Michel Fize dénonce dans ce petit ouvrage fort bien documenté, le concept de crise d’adolescence, auquel il dénie toute légitimité. On doit reconnaître à l’auteur la pertinence de sa critique concernant la dérive qui a consisté à identifier toute une classe d’âge à ses seuls membres socialement en difficultés ou mentalement perturbés. Effectivement, Anna Freud avait sans doute tort d’affirmer que l’équilibre serait non seulement impossible à l’adolescence, mais que la tranquillité à cet âge serait pour le moins