SOCIÉTÉ
Le monde va beaucoup mieux que vous le croyez
LECOMTE Jacques, Ed. Les Arènes, 2017, 211 p.
Chômage, guerres, attentats, réchauffement climatique …le catastrophisme bruisse à la une des gazettes. Et pourtant, le monde va mieux. Cela qui ne signifie pas pour autant qu’il va bien. Mais, petit à petit, la pauvreté, la faim, les maladies, l’analphabétisme reculent. Mesurer le chemin parcouru ne doit pas nous amener à nous arrêter, mais à identifier ce qui a été acquis et surtout ce qui reste à accomplir. Pourquoi, ne sommes-nous attentifs qu’à la dramatisation de la situation ? Parce que
La contre société
Sue Roger, Ed. LLL, 2016, 188 p.
Par son ampleur et sa persistance, la crise a fini par disqualifier la plupart des institutions et de leur pouvoir. La société apparaît moins protectrice, moins solidaire, plus dure, plus violente, plus excluante et plus inégalitaire. Face à la fragmentation, l’éclatement et la déconstruction des collectifs, une contre société émerge à travers le monde, en réaction au repli sur soi et à l’absence d’une perspective d’avenir. Alors que le pouvoir vertical se vide peu à peu de sens et de légitimité, un
Utopies réalistes
BREGMAN Rutger, Ed. du Seuil, 2017, 251 p.
Il nous faut de nouveaux points de repère et une nouvelle utopie qui changent l’avenir, explique Rutger Bregman. En commençant par arrêter de faire la guerre aux pauvres pour s’en prendre vraiment à la pauvreté. Les pays dotés de programmes sociaux ambitieux sont ceux qui ont réussi le plus à la faire reculer. Les pauvres sont les meilleurs experts de ce dont ils ont besoin. Les aider sans condition est la façon la plus efficace de les inciter à travailler. Cette confiance permet même d’économiser
Utopies réelles
WRIGHT Erik Olin, Ed. La Découverte, 2017, 613 p.
Après de milliers d’années de stagnation et de survie aléatoires, la société humaine a adopté une organisation qui lui a apportée une prospérité et un confort inégalés. Le capitalisme constituerait dans l’histoire une formidable opportunité favorisant l’épanouissement de notre espèce, s’il n’était porteur de toute une série de dérives inhérentes à sa logique profonde : creusement des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres, consumérisme sans limites détruisant la nature
La vérité sur l’affaire Jacqueline Sauvage - Contre-enquête
MATHIEU Hélène et GRANDCLÉMENT Daniel, Ed. Stock, 2017, 280 p.
Jacqueline Sauvage est devenue l’icône des femmes battues. Le 3 décembre 2015 sa condamnation à une peine de dix ans de réclusion criminelle était pourtant confirmée en appel, pour le meurtre de son mari. La mobilisation médiatique a convaincu le Président Hollande de lui accorder une grâce partielle début 2016, puis totale à la fin de la même année. Les deux auteurs décrivent dans les détails une affaire dont nombre d’éléments restés ignorés du grand public expliquent la
La parole de l’enfant. La vérité sort-elle toujours de la bouche des enfants?
COUTANCEAU Roland et DAHAN Jocelyne (sous la direction), Ed. Dunod, 2016, 208 p.
Le premier de ses droits pour l’enfant, c’est d’être considéré comme tel. L’enfance est un stade de développement marqué par une immaturité affective, neuro-cognitive et physiologique, identifiable à travers des capacités langagières moins développées, une mémoire surtout émotionnelle, des représentations spatio-temporelles limitées, un réalisme dans la vision du monde extérieur, une vérité qui est souvent celle du moment. Selon son âge, se mêlent des souvenirs
Le parcours judiciaire de l’enfant victime
ATTIAS Dominique et KHAÏAT Lucette, Ed. érès, 2015, 273 p.
La loi de 1998 prévoit que la déposition de l’enfant victime soit filmée et enregistrée, afin d’éviter la reviviscence du traumatisme qu’entraîne a répétition du récit. Mais, les magistrats instructeurs l’auditionnent systématiquement, sans parfois même avoir pris connaissance de l’enregistrement. La loi de 1999 étend les prérogatives de l’administrateur ad’hoc, le mandatant pour représenter le mineur en justice, quand l’autorité parentale complice ou auteure de l’agression ne peut
En finir avec le libéralisme à la française
SARLAT Guillaume, Ed. Albin Michel, 2015, 234 p.
Si la parole anti-libérale n’est pas rare, on la trouve difficilement dans la bouche de banquiers d’affaire comme Guillaume Sarlat. La France n’est ni en faillite, ni au bord du gouffre, affirme-t-il. Elle est surtout l’otage, depuis plus de trente ans, d’une politique économique qui, en 2013, a procuré quarante milliards d’euros aux actionnaires des groupes du CAC-40 et dégradé toujours plus les conditions de vie des plus fragiles. Les choix qui ont été faits de renoncer à la gestion
Punir. Une passion contemporaine
FASSIN Didier, Ed. Seuil, 2017, 203 p.
L’inflation s’est emparée d’une France qui a vu, en plus de 60 ans, sa démographie carcérale se multiplier par 3,5. Plusieurs explications sont possibles : une sensibilité plus forte aux illégalismes avec un seuil de tolérance plus bas, mais aussi un renforcement du discours politique sécuritaire permettant de dissimuler les faibles performances en matière d’égalité sociale. Résultat : on enferme plus souvent, plus longtemps pour les mêmes infractions. S’il est vrai que toutes les sociétés ont toujours
Nos mythologies économiques
LAURENT Eloi, Ed. LLL, 2016, 102 p.
Le néo-libéralisme s’est cristallisé au coeur de l’Union européenne, contre la pensée keynésienne et l’État providence, en s’appuyant sur toute une série de mythes économiques, nous explique Eloi Laurent. L’État s’oppose à la spontanéité du marché ? Faux. Plus la régulation publique est forte, plus les marchés sont dynamiques. Les contempteurs de la libre concurrence n’ont guère protesté, quand la Banque centrale européenne a mis 1.000 milliards de liquidité à disposition des grands groupes financiers