Les publications en sciences humaines sont nombreuses et d’une richesse impressionnante.La lecture de centaines d’ouvrages a constitué, à chaque fois, un moment de plaisir et de grande satisfaction intellectuelle. J'espère que l’internaute trouve dans ces critiques l’envie de se plonger, à son tour, dans ces livres

Le premier entretien dans la relation d’aide. Comment travailler sur les limites?

WEBER Philippe, Éd. Chronique Sociale, 2019, 128 p.

L’avantage du manuel de bonnes pratiques rédigé par Philippe Weber, c’est qu’il fournit de nombreuses références conceptuelles d’autant plus précieuses qu’il ne s’agit pas, pour un professionnel, de réinventer le fil à couper le beurre, chaque matin. Il peut avec grand bénéfice s’appuyer sur ce qui a été pensé, élaboré et testé avant lui.

L’inconvénient de cette approche est d’enfermer le praticien dans un carcan qui ne lui permet plus d’appréhender la complexité de la relation humaine. La

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Que veut dire accompagner ? Conseiller, soutenir, former …

BOULARD Danièle, DUGUAY Benoit, Éditions Liber, 2018, 139p.

Il est toujours intéressant de prendre connaissance des représentations que se font nos collègues étrangers de la relation d’aide, d’autant plus quand ce sont nos cousins québécois qui s’expriment. L’occasion de comparer, en mesurant la proximité et la distance.

Certes, Alexandre Labelle nous a permis de mesurer le gouffre qui nous sépare, en ce qui concerne la protection de l’enfance. Le travail d’éducation au sein des lieux de vie de la protection de l’enfance et de la jeunesse

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A qui profite la cocaïne?

Il y a 30 ans, cette rubrique remonte le temps en remettant sur le devant des critiques parue il y a trois décennies…

« A qui profite la cocaïne ? » 

SAULOY Mylène et LE BONNEC Yves, Éd. Calmar Levy, 1992, ,408 p.

En complément aux deux excellentes émissions présentées par France 2 au mois de février 1994, on peut lire avec beaucoup d'intérêt le livre portant le même titre « A qui profite la cocaïne ? »

Loin de l'hypocrisie ambiante qui obscurcit le nécessaire débat sur la question du trafic de drogue, ce document fait la lumière sur une

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Pédagogie pour les temps difficiles. Cultiver les liens qui nous libèrent

GODARD Philippe, Éd. Ecosociété, 2020, 219 p.

La pédagogie s’est trop longtemps enfermée dans des idéologies méthodologiques cherchant avec acharnement à faire admettre aux enfants le monde adulte. Or l’enfance ne peut être réduit à un passage vers la maturité, mais doit être abordé comme un état à considérer en tant que tel.

Philippe Godard s’insurge contre une éducation descendante voulant formater l’enfant afin de le faire entrer dans les rails de la norme sociale. Tracer le chemin qu’il doit emprunter relève du conditionnement

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C’est pour ton bien - Racines de la violence dans l’éducation de l’enfant

Il y a 30 ans, cette rubrique remonte le temps en remettant sur le devant des critiques parue il y a trois décennies…

 

« C’est pour ton bien- Racines de la violence dans l’éducation de l’enfant » 

MILLER’, Éd. Aubier, 1993

Le hasard m'a fait lire dans le n°242 de Lien Social le compte-rendu de lecture de « l'Enfant derrière la porte », alors que dans le même temps, je terminais I’ouvrage d’Alice Miller « C'est pour ton bien- Racines de la violence dans l'éducation de l'enfant »

Sans être la réponse au témoignage de David Bisson, ce

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Les joies du dehors

SABIN Guillaume, Éd. Libertalia, 2019, 285 p.

La pédagogie est, en général, pensée et pratiquée en milieu fermé, homogène, protégé d’un monde extérieur perçu comme potentiellement menaçant, voire dangereux. Eduquer impliquerait un espace purifié, préservé de toutes mauvaises influences. Pourtant, qu’on le veuille ou non, la société ne cesse de travailler cet univers clos ou qui se rêve comme tel.

Ce que nous fait découvrir l’auteur, c’est cette école de la vie, cette éducation par le monde, cette pédagogie du dehors pratiquée par des

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Sommes-nous libres de vouloir mourir? Euthanasie, suicide assisté, les bonnes questions

FOURNERET Éric, Éd. Albin Michel, 2018, 201 p.

Quand on aborde la question du droit de choisir sa mort, le débat semble réduit à une opposition binaire : légaliser ou pas l’euthanasie et le suicide assisté. Chacun est sommé de se positionner dans un camp. Et si l’on entrait dans la complexité de cette problématique, pour en éclairer les enjeux ? C’est ce que fait Éric Fourneret, en posant des questions qui, pour s’avérer dérangeantes, n’en sont pas moins d’une grande pertinence.

Commençons par les limites du droit à mourir. Où commence-t-il

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Le parent chef de meute. L’autorité aujourd’hui au regard de l’histoire

JUUL Jesper, Éd. Fabert, 2019, 64 p.

Un doute s’est instillé dans le monde de l’éducation sous l’effet du mouvement anti-autoritaire et de la lutte pour l’égalité des femmes : faut-il exercer un leadership à l’égard des enfants ?

Non qu’il faille se montrer nostalgique d’un autoritarisme traditionnel bien peu performant pour répondre au développement ou au bien-être de l’enfant. Il se résumait à vouloir le dresser pour contrer sa nature prétendument asociale, peu coopérative et peu dotée d’empathie.

Mais faut-il en déduire, à l’inverse, que

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Une assistante sociale "Extra" ordinaire

Benveniste Thorez, Carole, Éd. Un point c’est tout, 2023,151 p.

Chaque profession possède sa part d’originalité qui sort de l’ordinaire. A lire le livre de Carole Benveniste Thorez, il apparaît que la profession d’assistante sociale est quand même plus extra-ordinaire que bien d’autres

Puissance de l’empathie et force de la compassion, tels sont les qualificatifs utilisés dans la préface. Le lecteur ne pourra que s’en convaincre en suivant les mille et une aventures de cette professionnelle. L’auteur n’a pas choisi de chroniquer la dimension

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Les invisibilités barbares

VRANKEN Didier, Éd. Institut d'Etudes Sociales, 2020, 138 p.

La patiente élaboration d’une action sociale faisant la promotion d’une solidarité sociétale à l’égard des plus vulnérables est en train de s’inverser. Ils sont dorénavant désignés comme une charge toujours plus lourde pour la société. Ce n’est pas la congruence qui se déploie à leur intention, mais le reproche quant à leur incapacité à intégrer les valeurs et la culture des classes moyennes.

Cette inversion profonde de l’Etat social se traduit par une politique d’activation : il

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