Livres
Agir pour les pauvres contre la misère
VERFAILLIE Bertrand, Éd. de l’Atelier/Quart Monde, 2016, 172 p.
L’un des cinq objectifs de la « stratégie pour une croissance intelligente, verte et inclusive » conçu par la Communauté Européenne fixait pour ambition aux États membres la diminution de vingt millions le nombre de pauvres, à l’horizon 2020. On en est loin. Dans notre pays, en 2013, 8,6 millions de personnes vivaient avec 1000 €, 5 millions avec 830 € et 2 millions avec 666 €. Rien n’est vraiment mis en œuvre. Pire, on cantonne trop souvent les pauvres à leurs problèmes, sans
L’humain d’abord. Pour des professionnels bien traités et bientraitants
DESHAIES Jean-Louis et DELHON Laëtitia, EEd. EHESP, 2017, 208 p.
Jean Louis Deshaies a de fortes convictions qu’il défend résolument dans ce dialogue avec Laëtitia Delhon, comme il le fait en tant que consultant auprès des établissements qui font appel à lui. Son diagnostic portant sur le mal-être dans le secteur social et médico-social énumère bien des réalités quotidiennes : l’hyper hiérarchisation des fonctions, l’aseptisation par les normes, la déshumanisation par le manque de respect et de considération, les stratégies d’évitement des
Travailleurs sociaux en danger. La boite à outil
CHAUMARD Isabelle, auto-édition*, 2018, 124 p.
Les professionnels en protection de l’enfance ont été formés à protéger les enfants, pas à se sécuriser eux-mêmes. Isabelle Chaumard les invite à organiser la prévention des risques encourus, à limiter les conséquences liées au suivi des dossiers sensibles et à connaître les procédures ainsi que les interlocuteurs possibles, en cas de difficulté. Car, ils ne sont nullement à l’abri d’une mise en cause pénale potentielle. Parce que l’accumulation des informations préoccupantes provoque des
Utopie et rencontre éthique en travail social. Accompagnement et lien humain
DEPENNE Dominique, Ed. ESF, 2017, 124 p.
Notre société est prise dans un processus de mathématisation et de rationalisation de la nature humaine qui envahit le travail social. Le technicisme qui en est l’expression -et qu’il ne faut pas confondre avec la technique- impose un discours clos sur lui-même, élevé au rang d’une orthodoxie indépassable qui renvoie tout opposition à l’obsolescence et au passéisme. Il cherche à placer sous son emprise tout ce qui pourrait lui échapper. Il métamorphose ainsi les qualités individuelles en quanta
Debout pour nos métiers du social
ALIX Jean-Sébastien, BERTRAND Didier, BRUN Jean-Marc, CHAUVIÈRE Michel, GUARRIGUE Gabrielle, Ed. érès, 2018, 198 p.
Le débat sur l’avenir du travail social engagé depuis quelques années aura été marqué par des grands absents : les travailleurs sociaux eux-mêmes ! Le constat qui est dressé ici à plusieurs voix est concordant : il aura été une affaire de gouvernance et non de pratiques de terrain, de dirigeants et non de professionnels, de maîtres d’ouvrage et non de maîtrise d’œuvre, de back office et non de front office. Ce qui a dominé les
Le bal des aimants ou le parcours d’un enfant placé
DUHAMEL Pierre, Ed. L’Harmattan, 2017, 231 p.
Non, tous n’ont pas vécu dans « l’enfer des foyers ». Il suffit, pour s’en convaincre de lire le récit de Pierre Duhamel qui y a passé douze ans. Aujourd’hui, il vit heureux, intégré et père de deux enfants. S’il a voulu mettre des mots sur son enfance, c’est pour tenter de se libérer du vécu traumatisant qui l’a marqué. Mais, ce n’est pas aux éducateurs qu’il en veut. Certes, constate-t-il « certaines personnes diplômées en travail social n’ont rien à y faire ». Mais la plupart sont des
Les MECS au cœur des évolutions de la protection de l’enfance. Travailler avec l’impossible
CHENUT Martial et VIALLEIX Laurent (sous la direction), Éd. érès, 2018, 402 p.
Voilà un ouvrage éclectique, proposant diverses portes d’entrée pour comprendre ce que sont les maisons d’enfants à caractère social (MECS), à travers leur histoire, le travail éducatif qui s’y déploie, la clinique qui est au cœur de leur raison d’être, leur management, la formation de leurs professionnels, mais aussi leur avenir. Les MECS sont les héritières à la fois des congrégations caritatives fondatrices des orphelinats, des structures disciplinaires
Petites histoires de travail social
DURUAL Arlette, Ed. érès, 2017, 126 p.
Si certains métiers occupent volontiers le devant de la scène, ce n’est pas vraiment le cas des travailleurs sociaux qui agissent quotidiennement dans l’ombre et à bas bruit, accompagnant sans relâche les plus fragiles et les plus exposés. Arlette Duval leur consacre ce livre composé de récits de situations réelles, vécues, entendues ou rapportées. Il n’est pas question ici de dresser un inventaire exhaustif, mais de décrire quelques scènes montrant ces petites touches appliquées au quotidien qui
Non, ce n’était pas mieux avant. 10 bonnes raisons d’avoir confiance en l’avenir
NORBERG Johan, Ed. Plon, 2017, 269 p.
Le bon vieux temps, c’est maintenant, proclame avec force Johan Norberg ! L’idéalisation du passé est une aberration. Jusqu’à ce que la révolution agricole multiplie la productivité par 2500, la malnutrition tuait des milliers de personnes : 56 famines nationales rien qu’en France entre le XIème et le XVIIIème siècle. L’accès à l’eau potable était rare, la pollution des sources contraignant à consommer de la bière et du vin (la fermentation éliminant les bactéries). L’espérance de vie était de 20/30 ans
De mieux en mieux et de pire en pire
TAVOILLOT Pierre-Henri, Ed. Odile Jacob, 2017, 264 p.
Depuis le commencement des choses, ce fut toujours mieux avant, explique Pierre-Henri Tavoillot. La rengaine ambiante reprenant le « tout va de pire en pire » n’est pas récente. Elle faisait dire à Sénèque il y a 2.000 ans combien l’homme ne cesse de regretter le passé et de craindre l’avenir. Pourtant, si tout le monde se plaint, personne ne veut revenir en arrière. Car, chacun constate que « tout va de mieux en mieux ». Comment expliquer cette ambivalence ? L’émergence de la modernité a