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Éducation sexuelle
Le parquet d’Angers vient de mettre en examen deux adolescents de 13 ans, pour viols sur trois fillettes de dix ans. N’est-ce pas là, l’illustration du délitement des valeurs morales d’une société à la dérive et d’une jeunesse sans foi, ni loi ? Trop facile ! Considérer les comportements que l’on réprouve comme anomiques ou irrationnels, c’est le meilleur moyen de les rejeter hors de toute dynamique humaine. Tenter de les comprendre, ce n’est pas encourager la culture de l’excuse, comme les chantres de la répression cherchent à nous le
Chacun fait c’qui lui plait?
En éducation, on en fait toujours trop ou pas assez. Entre les réactions extrémistes, trouver la juste mesure est parfois une gageure.
L’aventure survenue au lycée Henri Vogt de Commercy (55) vient de faire le bug. Un lycéen est arrivé en classe, après avoir demandé à son coiffeur de lui teindre les cheveux couleur pistache, selon la mode « tie and dye » consistant à colorer les pointes de mèches différemment de leur racine. Un rendez-vous dans le bureau du Proviseur et la tignasse redevint noir corbeau. Y a-t-il eu une menace de sanction
S’adapter
« Tu sais, il faut toujours goûter la nourriture, avant de dire qu’on ne l’aime pas », affirme avec assurance un éducateur à Samuel, dix ans, qui boude devant son assiette, bien décidé à ne pas en avaler la moindre portion. « Oui, je le sais », lui répond l’enfant. « Mais, toi tu viens d’arriver au foyer. Moi, ça fait cinq ans que j’y vis. Et tous les éducateurs que j’ai connus m’on expliqué la même chose. Alors, depuis le temps, j’ai eu l’occasion de tout goûter. Et ça, je peux te le dire, j’aime pas » Cette savoureuse réplique, rapportée par
Secret professionnel
En 2008, une assistante sociale de Grenoble, exerçant une mesure d’AEMO judiciaire, s’était rendue à la police pour dénoncer la situation administrative clandestine d'un ressortissant sénégalais rencontré par hasard, demi frère de la mère de famille à qui elle rendait visite. Au cours de l’été 2013, une assistante sociale suisse du Service de probation et d’insertion a été arrêtée, interrogée et présentée devant le procureur général, pour avoir conseillé à un détenu de ne pas révéler sa véritable identité, afin d’éviter d’être expulsé. Elle
Se souvenir
Se souvient-on des 275 000 enfants ou adultes affectés d’une déficience mentale ou physique qui furent assassinés par le Troisième Reich ? Se rappelle-t-on des 400.000 personnes considérées comme « génétiquement inférieurs » qui furent stérilisées entre 1934 et 1945, au nom de l'« hygiène raciale » ? Quelle mémoire subsiste-t-il des 50.000 personnes internées dans les hôpitaux psychiatriques français, sous le régime de Vichy, mortes par abandon, absence de soin, sous-alimentation ou autres maltraitances ? Alors même que chaque village de notre
Menace sur le service de Maurice Berger
François montre, par ses comportements, combien il relève d’un accompagnement spécialisé en psychiatrie. Sa perversité le rend dangereux pour lui, comme les autres. On ne sait où l’adresser, tant sa prise en charge est complexe. Le service psychiatrique spécialisé n’en veut plus, puisqu’il ne « travaille pas dans la contrainte ». Le dispositif de protection de l’enfance n’est pas équipé pour l’accueillir. Et si l’on se tournait vers le service de soins du Docteur Maurice Berger, situé au coeur du CHU de Saint Etienne ? Mauvaise pioche : il est
La rumeur du 9-3
Les services sociaux de la région parisienne, débordés par leurs cas sociaux, les exportent-ils vers la province, en finançant leur billet de train ? Telle est la rumeur qui courre au Mans et à Niort, à Poitiers ou à Nevers. La dernière légende urbaine aussi ouvertement raciste date de 1969, quand des magasins de sous-vêtements féminins d'Orléans, tenus par des juifs, avaient été accusés de kidnapper des clientes dans leurs cabines d’essayage, pour les livrer à des réseaux de prostitution. L’Express(1) est allé enquêter à Châlons-en-Champagne
Incivilités
On affirme facilement que notre jeunesse est effrontée et peu respectueuse de ses aînés. La réalité est bien plus complexe que cela.
Louise attend son bus. Elle se fait interpeller grossièrement par un collégien qui lance à ses copains : « venez voir le gros pif de la vieille ». La réplique est radicale : « je supporte mon nez depuis 70 ans et je m’en porte très bien. Mais dis moi, est-ce que ton zizi est aussi gros ? » Fou rire général sous l’aubette, l’adolescent indélicat rougissant jusqu’à la pointe des cheveux.
Mieux élevé qu’on
Filiation ou attachement?
Les pratiques professionnelles en protection de l’enfance face aux parents fonctionnent sur le fondement d’une théorie inspirée par la psychanalyse : les liens du sang. La construction psychique du sujet dépendrait de son inscription dans une filiation, aussi problématique soit-elle. Dans le monde anglo-saxon, c’est la théorie de l’attachement développée par Bowlby qui domine : la proximité et la continuité d’une figure d’adulte sécurisante et stable serait le gage du développement serein et équilibré de la personnalité de l’enfant, que les
Sur le chemin de l’école
Un enfant creuse à la main le sable, dans le lit d’une rivière asséchée. Bientôt, il atteint les couches les plus humides. Il recueille l’eau qui sourd, l’utilisant tant pour boire, que pour se nettoyer ou laver son uniforme scolaire. Ainsi commence le documentaire de Pascal Plisson. On aurait pu craindre une maladroite et misérabiliste leçon de morale. Et il y aurait de quoi s’apitoyer sur un sort qu’heureusement nos élèves occidentaux ne connaissent pas (ou plus), pour se rendre à l’école. C’est Jackson, jeune Kenyan de 10 ans, qui marche