SOCIÉTÉ
Pourquoi vos enfants s’ennuient en classe
Marie-Danielle PIERRELEE, Agnès BAUMIER, éditions Syros, 1999, 225p.
Le constat est ici limpide : les collégiens s’ennuient massivement dans une école qui est surtout pour eux l’occasion de se retrouver avec leurs copains. On a voulu que tous les jeunes accèdent au collège unique, mais on a conservé le cadre adaptée à l’élite d’hier. L’évolution du système scolaire est en panne face à toute une série d’obstacles.
Il y a d’abord une laïcité qui prétend traiter tous les élèves sur le même plan comme à l’époque où il s’agissait d’unifier le
La citoyenneté à l’école
Colette CREMIEUX, Syros, 1998 200p.
L’implication de l’école dans la formation du citoyen est inscrite dans les textes fondateurs. Condorcet en présentant son plan pour l’enseignement gratuit aux lendemains de la révolution de 1789 associe clairement instruction publique et exercice des droits et devoirs du citoyen. Cette éducation civique sera réaffirmée après la défaite de 1870 imputée à la mauvaise préparation patriotique des jeunes. Dès lors, hymne national, chants revanchards et drapeau tricolore seront intégrés au quotidien desGuide d’initiation au droit pour les professions éducatives et sociales
Yves LEDUC, Dunod & Jeunesse et Droit, 1998, 348 p.
Le droit revient très à la mode depuis quelques années. Cela semble en grande partie lié à l’effondrement des grandes idéologies qu’elles soient mystiques ou laïques qui confronte le citoyen à un grand vide. D’où le retour à une discipline qui offre des règles pour gérer les rapports quotidiens entre les citoyens. Comme les autres sources auxquelles les travailleurs sociaux plongent les racines de leur action (psychologie, sociologie, économie …) la science juridique n’est pas simple
Martinique, comportements & mentalité - Créolisation, assimilation, nationalisme
Guy CABORT MASSON, édition La Voix du Peuple, 1998, 241 p
Dans son dernier essai Guy Cabort Masson tente de resituer la problématique actuelle de la Martinique dans une perspective historique, démontrant brillamment qu’on ne peut comprendre la réalité du présent de ce département français, sans se pencher sur les lourdes implications liées au passé.La France est présente dans les caraïbes depuis 1636, date à laquelle elle colonise la Martinique et va la peupler d’esclaves déportés de leur Afrique natale, victimes du sinistre commerce
Les responsabilités en travail social
Pierre VERDIER, Jean-Pierre ROSENCZVEIG, Dunod/Edition Jeunesse et Droit (16 passage Gatbois 75012 Paris), 1998, 335 p.
Pendant longtemps, celles et ceux qui se dévouaient pour l’intérêt général ont été intouchables. L’action sociale empreinte de charité durant des siècles respectait ce principe. La professionnalisation progressive de ce secteur s’est accompagnée de l’obligation d’avoir à rendre compte des actes posés comme tous les autres citoyens. Face à une évolution générale du droit qui cherche à trouver un responsable à tout ce qui
La responsabilité civile, administrative et pénale dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux
Jean-Marc LHUILLIER, éditions ENSP, 1998, 383 p.
“ La mission même du travail social est de rendre une part de leur autonomie ” aux populations fragilisées ou exclues explique l’auteur. “ Or, cette mission nécessite de prendre des risques ” (p.21). Pour autant, il s’impose aux établissements sociaux et médico-sociaux et à leur personnel une obligation générale de sécurité. La violation de ce principe essentiel et ses conséquences pourront faire l’objet d’une procédure juridique. L’intrication du public et du privé dans l’actionLa médiation, essai de politique pénale
Jacques FAGET, érès, 1997, 210 p.
L’institution judiciaire n’est pas immuable. Elle subit les critiques et s’adapte aux évolutions du temps. Depuis le début des années 80, toute une série d’accusations et de mutations a eu lieu. C’est d’abord la contestation de son efficacité tant du point de vue sécuritaire (pas assez répressive), qu’au contraire pour son côté incitatif (le taux de délinquance augmenterait proportionnellement à l’importance de son activité). C’est ensuite l’apparition sur la scène judiciaire des victimes qui réclament
Mai 68 : l’héritage impossible
Jean-Pierre LE GOFF, La Découverte, 1998, 475 p.
Nous avons eu droit pendant près de six mois aux commémorations d’anciens combattants dont Raymond Marcelin, le très réactionnaire ministre de l’intérieur de De Gaulle avait néanmoins eu la lucidité de prédire la destinée : “ Tous ces jeunes gauchistes finiront dans la peau de députés ou de journalistes modérés ” (p.186).
Jean-Pierre Le Goff ne fait pas ici dans le culte du souvenir. Il nous livre une somme à la fois synthétique et très complète sur une décennie qui a changé notre monde. Tout
Une calomnie exemplaire - Essai sur les modes et méthodes de chasse aux sorcières en France
Bernard LEMPERT, Edition Jeunesse et droit (16 passage Gatbois 75012 Paris), 1998
Bernard Lempert le précise dans les premières lignes de son ouvrage : il se situe dans une logique de légitime défense. Il n’a rien demandé à personne. Il a été agressé et traîné dans la boue depuis 1995. Là où toute son action tendait à essayer de relayer la souffrance humaine, c’est la haine et la bêtise qui lui ont répondu. Il y a de quoi, convenons-en nourrir une vindicte légitime. Et c’est vrai que l’auteur règle ses comptes. Mais, il ne le fait pas en
Pauvretés en prison
Anne-Marie MARCHETTI, érès, 1997, 222 p.
La société a toujours distingué entre les bons pauvres (ceux qui se trouvent dans cet état à leur corps défendant comme les malades et les vieillards) et les mauvais pauvres (les individus valides coupables de ne pas respecter les normes dominantes). La clientèle des prisons a toujours fait partie de cette seconde catégorie. Cela explique que si aujourd’hui, on ne meurt plus de faim ni de froid dans les geôles, la dépense d’argent pour améliorer les conditions de détention, est toujours de trop pour